Mon itinéraire à vélo
Cliquez sur les icônes pour plus d’infos 🙂
Itinéraire prévu Vélo 🚲 Ferry ⛴️ Train 🚆 Véhicule 🚗🚌
📆 Février 2022
lundi 28 février
Repos et visite de la ville | 📍 Dresde 🇩🇪
Aujourd’hui c’est réparation de mon vélo et repos si possible. Je passe un peu de temps avec Friedrich, qui a bientôt 4 ans. J’essaie de comprendre ce qu’il me dit en allemand, c’est plutôt rigolo à voir. Je pars ensuite au magasin de vélo pour changer mon pneu arrière. À 16h, l’association de Benni Zwickmühle organise un mini carnaval et un atelier de réparation de vélo. Je trouve ça génial de gérer une association qui permet de rassembler les habitants du quartier.
dimanche 27 février
🚴♂️ 73 km | ⏱️ 4h01 | 💨 18,1 km/h | ↗️ 394 m | 🌡️ 7°C | 📍 Finsterwalde 🇩🇪 → Dresde 🇩🇪
9h, Gerd vient frapper à ma porte pour m’annoncer que le petit déjeuner est servi. Celui-ci est très copieux. Je me permets de poser des questions concernant leur vie pendant l’Allemagne divisée en deux. Ils me racontent que la télévision était en noir et blanc, que l’importation de fruits et légumes était prohibée, qu’il fallait attendre plus de 18 mois avant d’avoir sa voiture… une vie plus restreinte. J’accompagne Gerd dans la forêt à nouveau pour promener le chien mais cette fois-ci nous y allons à vélo. Gerd veut rouler avec moi sur 20 km. Je dis au revoir à Heike puis nous partons. Au bout de cinq kilomètres, j’ai une crevaison… seulement deux jours après celle de Berlin. Je mets un patch et je me questionne sur mon pneu. Je me demande si les piques qui sont sur mon pneu d’hiver n’appuient pas sur la chambre à air. Je décide de ne pas trop gonfler mon pneu, au cas où cela favorise la crevaison avec le poids des bagages. Au bout de 20 km, Gerd fait demi-tour et je reprends la route. La traversée est splendide. Tout comme hier, je traverse des forêts, des villages et même quelques collines. À une quinzaine de kilomètres de Dresde, ma destination, je passe devant un magnifique château.
Je m’y attendais pas du tout, ça m’a surpris. Il me rappelle le château de Trakai en Lituanie que j’avais découvert complètement par hasard. Je le visite de l’extérieur puis reprends la route. J’ai quelques montées qui se terminent par des grandes descentes jusqu’à Dresde. Je prends un plaisir fou à descendre ces pentes, avec une vitesse proche des 50 km/h. Malheureusement, dès que j’arrive à Dresde, je remarque que mon pneu arrière est encore à plat. Je suis fatigué de changer la roue. J’avertis mon hôte Benni que j’aurai du retard et je continue la route à pied. Je suis à 9 km de chez Benni et Sonja, je ne suis pas encore arrivé. Pour les 4 derniers km, Benni vient me chercher avec un véhicule partagé. C’est-à-dire que c’est un véhicule qui peut être emprunté par n’importe qui et qui a une place réservée non loin de chez lui. Parfait pour réduire le nombre de voitures dans la ville. Je reste deux nuits à Dresde. Je rencontre Sonja, sa copine, ainsi que leurs deux enfants Friedrich et Karl, âgés respectivement de presque 4 ans et 8 mois. Le soir je discute pas mal avec Benni, nous avons tous les deux le même point de vue sur la crise Covid, le régime végétarien et le voyage à vélo. C’est reposant d’être ici. Demain j’irai réparer mon vélo et je changerai sûrement mon pneu arrière pour en prendre un sans clous.
samedi 26 février
🚴♂️ 61 km | ⏱️ 3h26 | 💨 17,7 km/h | ↗️ 212 m | 🌡️ 5°C | 📍 Baruth/Mark 🇩🇪 → Finsterwalde 🇩🇪
J’ai passé une nuit correcte. J’ai dormi avec les lumières allumées et le passage de certaines personnes qui venaient retirer de l’argent. Ce soir je dors à Finsterwalde, une ville à 60 km au sud. Je serai hébergé par un couple. La route est très agréable.
Je traverse de nombreux villages très mignons, authentiques, puis de belles forêts. J’arrive chez Gerd et Heike à 14h30. Je suis accueilli par un chien, très gentil et par Heike. Heike est la femme de Gerd, elle ne parle pas beaucoup anglais mais nous arrivons à nous faire comprendre. Je me douche puis je lui propose mon aide. Ce soir Gerd et Heike invitent des voisins à faire le carnaval chez eux en même temps que la ville diffuse son carnaval sur internet. Tout est déjà prêt, Heike me montre l’album photo du voyage de Gerd à vélo dans les pays Baltes jusqu’à l’Allemagne. Nous avons traversé quelques endroits similaires comme Tartu, Cēsis ou Riga.
Je rencontre Gerd vers 17h. Il arrive avec un grand sourire et se met à rire. Je suis séduit par sa joie de vivre. Il me propose de l’accompagner promener le chien et de tester le disc golf.
C’est un jeu que j’avais découvert pour la première fois à Bodø avec Clément dans un parc. Nous nous rendons dans la forêt de Finsterwalde et Gerd m’explique qu’il y a deux ans ils ont fait installer ce parcours de disc golf. Le principe est similaire au golf mais avec un frisbee. Je joue contre Gerd, qui m’atomise ! haha normal c’est la première fois que j’y joue. Le chien a lui aussi son propre frisbee. La nuit commence à tomber et le froid s’installe. Nous retournons à la maison et attendons que les invités arrivent.
La soirée est très festive. L’alcool coule à flot : bières, martini, cocktails… il y en a pour tous les goûts. Les invités ne parlent pas anglais, sauf un couple de la trentaine avec qui je discute.
vendredi 25 février
🚴♂️ 60 km | ⏱️ 3h55 | 💨 15,2 km/h | ↗️ 179 m | 🌡️ 4°C | 📍 Berlin 🇩🇪 → Baruth/Mark 🇩🇪
Je quitte Berlin vers 13h. Je pars acheter une bouteille de gaz pour mon réchaud puis je suis mon itinéraire. Ce soir je ne sais pas où je vais dormir. Les nuits à l’hôtel sont très chères et j’ai trouvé personne pour m’héberger. J’aimerais tenter le camping même si j’appréhende un peu avec le froid. En quittant Berlin, je crève une première fois. Je change ma chambre à air car j’ai l’impression qu’il y a un trou au niveau de la valve. Le changement se passe bien. Juste avant de repartir, un Monsieur vient me voir et me propose de laver mes mains dans la cour où il habite.
Nous discutons de mon voyage sur le chemin. Je reprends la route, tout se passe bien. Lorsque j’arrive à Baruth/Mark, 60 km au sud de Berlin, je remarque des lieux d’hébergement, appelés pensjonat. Je téléphone au premier, aucune réponse. Je téléphone au deuxième et j’obtiens une réponse en allemand. La dame au téléphone ne parle pas anglais, je ne comprends pas ce qu’elle dit. J’attends une dizaine de minutes devant la porte d’entrée au cas où elle se ramène mais personne. Dans la rue se trouve un hall d’entrée de banque, ouvert pour retirer de l’argent. Il fait chaud à l’intérieur, je décide de passer la nuit ici.
jeudi 24 février
Repos et soirée chez Dean | 📍 Berlin 🇩🇪
Aujourd’hui c’est repos. Ce soir, autour de 18h, Percy rend l’appartement. Je ne sais pas où je vais passer la nuit. Le soir nous sommes invités chez Dean, un Irlandais que j’avais rencontré il y a deux jours chez Percy. Il m’avait proposé de m’héberger si je ne trouvais pas d’endroit où coucher un soir. Je lui en parle et il accepte ! Génial !
mercredi 23 février
Tournage du clip musical et coucher de soleil sur les toits berlinois | 📍 Berlin 🇩🇪
Percy est venu du Canada en août dernier et a transporté son vélo avec lui. À Toronto, là où il habite, il travaille dans un magasin de réparation de vélos. Il a roulé d’Amsterdam jusqu’à Berlin, là où il a laissé son vélo pour voyager en Europe en transports en commun. C’est comme ça que je l’ai rencontré à Varsovie le 13 février !
Il a connu une rupture amoureuse il y a peu et son ex a décidé de couper tout contact avec lui. Pour exprimer ses sentiments, Percy joue et chante. Je lui propose de faire un clip musical en le filmant dans Berlin. Le résultat apparaîtra sur mon site web d’ici quelques semaines lorsque j’aurai fait le montage !
Je vais en ville pour tenter de me faire vacciner. Tout se passe très facilement, j’obtiens ma dose de « booster » ! Enfin !! Malheureusement pour l’auberge de jeunesse c’est mort car je dois attendre une semaine que mon code soit valable.
Nous nous baladons dans Berlin pour filmer et j’en profite pour revisiter la ville que j’avais vue il y a presque neuf ans !
Pour le coucher de soleil, nous rejoignons Marthe chez elle. L’accès au toit se fait facilement depuis son appartement.
mardi 22 février
Rencontre des amis de Percy | 📍 Berlin 🇩🇪
Je me repose le matin et dans l’après-midi Marthe, une amie Belge de Percy, arrive. D’autres personnes arrivent et nous passons l’après-midi à discuter et boire. Je réserve trois nuits à l’auberge St Christopher’s Inn au quartier Rosa puis je m’y rends. Ayant complètement oublié les histoires de pass sanitaire et covid, je me vois mon séjour refusé car je n’ai pas la dernière dose de vaccin… j’appelle Percy pour lui expliquer la situation. Il accepte de m’héberger pour les deux nuits suivantes. Ouf, merci l’ami.
Je décide de tenter une dernière fois de me faire vacciner. J’irai demain au centre.
lundi 21 février
🚴♂️ 91 km | ⏱️ 7h23 | 💨 13,7 km/h | ↗️ 341 m | 🌡️ 5°C | 📍 Frankfurt (Oder) 🇩🇪 → Berlin 🇩🇪
Je prends un petit déjeuner bien copieux avec du bon pain de campagne que Małgosia est allée acheter ce matin. La journée va être ensoleillée mais j’aurai un vent de face, comme depuis une semaine.
Il y a une piste cyclable quasiment tout le long de mon trajet. C’est agréable d’être séparé de la route principale. Je m’arrête à Fürstenwalde pour manger, je trouve un hall de banque bien au chaud. La suite du trajet me fait passer par une jolie forêt, uniquement pour les piétons et cyclistes.
Ce soir je vais dormir dans l’appartement de Percy, un Canadien que j’ai rencontré en sortant de l’auberge de jeunesse à Varsovie. Il m’héberge pour une nuit, je dormirai les trois autres nuits dans une auberge de jeunesse. J’arrive à 19h à Berlin. Percy me dit qu’il arrivera vers 22h. Je trouve un restaurant pakistanais et m’y installe le temps que Percy arrive. Il viendra à 22h30.
dimanche 20 février
🚴♂️ 82 km | ⏱️ 5h19 | 💨 15,4 km/h | ↗️ 615 m | 🌡️ 4°C | 📍 Międzyrzecz 🇵🇱 → Frankfurt (Oder) 🇩🇪
Aujourd’hui c’est la grisaille ! Ça ne m’empêche pas de visiter la petite ville de Międzyrzecz avant de partir. J’apprécie que, même dans les petites villes polonaises, les infrastructures pour les vélos sont très bien développées.
Je m’arrête pas très longtemps sur la route, à Sulęcin, pour manger. Je reprends la route une vingtaine de minutes plus tard. La pluie commence à tomber et le vent se lève. Heureusement je passe par une magnifique forêt qui me protège des intempéries.
À 17h, j’arrive à Francfort sur l’Oder. La frontière est délimitée par le fleuve Oder. J’attends une heure dans la gare ferroviaire le temps que mon hôte Małgosia rentre chez elle. À 18h je quitte la gare. Au bout de 300 mètres, dans la nuit, j’entends mon nom. Je suis super étonné. Je m’arrête et j’entrevois deux enfants. Je me dis que c’est pas possible, que je dois rêver. Mais non, l’un des deux enfants commence à parler anglais :
-Are you Arno? (es-tu Arno ?)
-Yes…
-We were waiting for you! (nous t’attendions !)
-OK, you are my host children, I follow you then. (OK, vous êtes les enfants de mon hôte, je vous suis dans ce cas)
En réalité je devais être hébergé par une autre famille mais malheureusement cette dernière n’était pas disponible. Ils ont gentiment demandé à une de leurs amis de m’héberger pour la nuit : Małgosia. Elle a d’abord demandé l’accord à ses « colocataires » puis m’a confirmé le séjour. En me parlant de « flatmates », je m’attendais à des colocataires adultes mais en réalité c’était ses deux filles ! Ce n’est que par la suite que j’ai réalisé que Małgosia vivait uniquement avec ses filles. Elles s’appellent Mila et Raluka, elles sont à moitié polonaises et japonaises. Un joli mélange.
Lors de la soirée, Mila et Raluka veulent me jouer un morceau de piano. Elles me demandent si je connais la chanson Frère Jacques. Bien sûr ! Je leur propose de chanter pendant qu’elles jouent au piano. D’ailleurs, Mila parle super bien anglais, j’ai même cru qu’elle venait du Royaume Uni tellement son accent était bon. Concernant Małgosia, c’est une femme de 40 ans, elle travaille dans le domaine des langues. Globalement, nous discutons de mes voyages. Je sens une curiosité très positive de sa part, elle me pose beaucoup de questions. Cela change de d’habitude. Généralement c’est moi qui pose plus de questions, là c’est l’inverse !
samedi 19 février
Repos en chambre d'hôtel | 📍 Międzyrzecz 🇵🇱
vendredi 18 février
🚴♂️ 116 km | ⏱️ 7h23 | 💨 15,7 km/h | ↗️ 323 m | 🌡️ 6°C | 📍 Poznań 🇵🇱 → Międzyrzecz 🇵🇱
Je quitte Joanna et Silwester, un couple de 36 ans qui m’a accueilli pour une nuit chez eux. Ce qui m’a marqué hier soir quand on est sortis ensemble, ce sont les mots de Silwester : thank you Arno, you fix us. En français : merci Arno, tu nous répares. J’ai pas compris sur le coup ce que ça signifiait. Silwester m’explique que je leur ai redonné la motivation et l’envie de voyager en racontant mes histoires. Joanna travaille à Ikea et en tant que barmaid à temps partier et Silwester travaille dans la vente pour Shimano. Leur vie est sédentaire, elle satisfait leurs parents et entourages. En revanche, il leur manque cette lueur qui les motive à se lever chaque matin pour se sentir vivant.
La matinée est ensoleillée, c’est génial. Arrivé vers 15h, le temps se couvre. La pluie et le vent font leur apparition. J’ai réservé une chambre d’hôtel à Międzyrzecz pour deux nuits. En effet, demain le vent va souffler de nouveau très fort. Je décide de rester une journée à l’hôte. Surtout que la nuit me coûte que 10 euros !
Voici le tracé ainsi que le graphe de ma journée :
jeudi 17 février
🚴♂️ 13 km 🚆 90 km | ⏱️ 56' | 💨 14 km/h | ↗️ 79 m | 🌡️ 7°C | 📍 Brzeźno 🇵🇱 → Poznań 🇵🇱
Ce matin c’est le grand jour. La météo est tranquille vers 8h30, mais lorsque je sors de la maison pour charger mon vélo, il se met à grêler et le vent tape fort. Elzbieta, mon hôte, me retrouve dans le hangar pendant que j’équipe mon vélo.
Elle voit que le temps n’est pas propice au vélo et me dit « nie ok, nie ok !! ». En gros, n’y va pas, c’est dangereux ! Finalement je me laisse convaincre par ce que m’a dit Silwester plus tôt et ce que me suggère Elzbieta. Je vais prendre le train à Konin, qui est la ville à côté, pour me rendre à Poznań directement. J’ai 7,5 km jusqu’à la gare. Je m’y rends à vélo. Je ressens en effet les bourrasques de vent. En arrivant à la gare de Konin, je réserve mon billet de train. Je paie 6,5 € dont 1,5 € pour le transport du vélo.
J’arrive chez Silwester et Joanna à 14h15. Je me pose devant la télé pour jouer à ma console de jeux pendant que Silwester télé-travaille dans son bureau.
Ce soir nous sortons en ville, à Poznań, pour aller manger des plats à base de pomme de terre. Nous allons ensuite dans un bar.
mercredi 16 février
Repos dans une maison d'hôtes | 📍 Brzeźno 🇵🇱
Je me repose une journée dans cette maison d’hôtes gérée par une dame très attachante.
Après avoir ouvert le robinet d’eau chaude de la cuisine, je me rends compte que je n’arrive plus à le fermer ! Un filet d’eau continue de couler. J’en parle à Elzbieta, qui fait appel à ce monsieur pour le réparer. J’en profite pour me faire à manger : une poêlée de champignons avec des poivrons ainsi que trois œufs au plat.
La chambre est très spacieuse car elle peut héberger jusqu’à trois personnes et la nuit ne coûte que 50 PLN, soit 11 euros. C’est pourquoi je décide de rester deux nuits.
mardi 15 février
🚴♂️ 83 km | ⏱️ 5h10 | 💨 16,1 km/h | ↗️ 176 m | 🌡️ 6°C | 📍 Kutno 🇵🇱 → Brzeźno 🇵🇱
En quittant l’hôtel, je remarque que le sol est mouillé. Il a dû pleuvoir cette nuit. Ce soir j’ai prévu de dormir dans une maison d’hôtes tenue par une vieille dame. Je réserve deux nuits pour pouvoir me reposer un peu.
La matinée passe relativement vite car j’écoute un podcast audio sur Spotify qui s’intitule Mansplaining. Il m’a été conseillé par quelqu’un pendant mon voyage mais je n’arrive plus à me souvenir qui… Ce sont des critiques audios présentées sans prétention par Thomas Messias sur le site Slate.fr. Il traite de sujets féministes, notamment de films, d’un point de vue d’un homme blanc. Le temps passe très vite lorsque je suis concentré sur autre chose. Vu que les paysages sont très similaires, c’est parfait !
Je m’arrête pour manger devant un sklep (traduction de magasin en polonais). Je croise quelques cyclistes, entre la dame de 50 ans jusqu’au monsieur de 70 ans. Ce dernier vient d’ailleurs me parler. Un monsieur très ridé, avec un chapeau vert et un insigne d’aigle. Il me parle en polonais puis rigole à chaque fin de phrase. J’aimerais bien comprendre et rigoler avec lui mais c’est mission impossible, hélas ! Parfois il me pose des questions, je ne sais pas répondre. Je pense avoir compris qu’il a ramassé du bois ce matin (ayant du bois sur son porte-bagage arrière) et que lorsqu’il était plus jeune, il travaillait en tant que rédacteur pour les aviateurs ? Je n’en sais rien, c’est ce que je crois comprendre.
J’arrive à 18h à la maison d’hôtes. La dame s’appelle Elzbieta (à prononcer Eljbieta) et ne parle pas anglais mais nous arrivons tout de même à communiquer ! Elle est adorable et a un sourire qui me met tout de suite à l’aise ! Je décide de rester deux nuits pour me reposer. Demain j’ai trouvé un hôte qui m’hébergera à Poznań. La météo demain est très capricieuse : un vent fort de face et de la pluie… Sylwester, mon hôte, me propose de venir me chercher en van en cas de fatigue intense. Je vais quand même essayer d’aller jusqu’à chez lui sans le déranger. J’ai tout de même 110 km.
lundi 14 février
🚴♂️ 66 km | ⏱️ 4h24 | 💨 15 km/h | ↗️ 207 m | 🌡️ 8°C | 📍 Sochaczew 🇵🇱 → Kutno 🇵🇱
Le ciel est très dégagé et le soleil tape fort ! Il ne fait que 5 degrés mais ça me convient parfaitement ! Je n’ai pas très bien dormi cette nuit à cause des employés de l’hôtel qui parlaient fort dans le couloir vers 7h du matin. J’avais mis le réveil à 8h30… je mets 15 km à me motiver à rouler, la fatigue commence à se faire sentir.
Je m’arrête sur la place du village Kiernozia pour manger.
Je me suis acheté du fromage polonais, je suis curieux de goûter ça.
Ce n’est pas mauvais, ça reste du fromage assez basique, sans croûte.
Je reprends ensuite la route, toujours sous le soleil, jusqu’à arriver à Kutno. Je me prends une chambre d’hôtel pour 22 euros la nuit. J’ai besoin de récupérer en terme de sommeil pour aller jusqu’à Konin demain ! La ville est à 86 km d’ici.
dimanche 13 février
🚴♂️ 61 km | ⏱️ 3h50 | 💨 16 km/h | ↗️ 72 m | 🌡️ 5°C | 📍 Varsovie 🇵🇱 → Sochaczew 🇵🇱
Je quitte l’auberge à 12h30, le temps de rassembler toutes mes affaires et de les réorganiser. Je fais la rencontre de Percy, un Canadien qui voyage en Europe. Il voit mon vélo et nous commençons à parler. Il me raconte qu’il a transporté son vélo dans l’avion en venant au Danemark. Il a fait un trajet à vélo en septembre et octobre derniers d’Amsterdam jusqu’à Berlin. Il retourne donc à Berlin le 17 février et y reste jusqu’au 24. Il me propose de m’héberger pour une nuit lorsque j’arriverai dans la capitale allemande. Chouette rencontre !
La journée est très ensoleillée, ça fait un bien fou ! Le vent n’est pas très fort donc j’arrive à rouler relativement vite. Le dénivelé positif est très faible, ça reste quasiment plat tout le long.
À 5 km de Sochaczew, je remarque un arrêt de bus avec une décoration de Frédéric Chopin. Ça m’intrigue. Je comprends rapidement que je suis passé devant la maison où est né Frédéric Chopin ! Maintenant la maison fait partie du musée et un jardin autour a été créé.
J’arrive un peu tard pour visiter le musée, il ferme à 16h45, dans 5 minutes. Je prends ces deux clichés puis me rends à Sochaczew. Je pense à camper ce soir mais si je peux trouver un hôtel ça ne me déplaît pas non plus. Il fait déjà sombre et le froid se fait de plus en plus sentir. N’ayant pas l’habitude de ma tente achetée en Norvège, j’ai du mal à l’utiliser… je trouve finalement un motel à 25 euros la nuit en dehors de la ville. Ça fera l’affaire.
Je passe la soirée à envoyer des demandes d’hébergement pour les prochains jours puis à mettre à jour mon blog 🙂 ce qui est chose faite dorénavant !
samedi 12 février
🚴♂️ 31 km | ⏱️ 1h48 | 💨 17,2 km/h | ↗️ 285 m | 🌡️ 5°C | 📍 Cracovie 🇵🇱 → Wieliczka 🇵🇱
Je me réveille à 7h30. Je vais dans la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner. Lorsque je mange mes viennoiseries, un homme me souhaite un « bon appetit ». Je me demande s’il a compris que j’étais Français. Je continue à manger puis il revient et engage la conversation. Cet homme, c’est Young. Un Coréen qui vit actuellement en Israël. Il me parle de sa vie et des voyages qu’il a fait dans sa vie. Il me raconte qu’il voyageait sans savoir dans quel but, il aimait juste rencontrer des gens et passer du temps à fumer, boire, prendre des drogues dures et profiter de la vie. Un jour il s’est rendu en Géorgie avec des amis à lui. Au bout de quelques jours il s’est demandé pourquoi il était là et a pris un avion pour Israël pour faire un trek de 1000 km entre le sud et le nord du pays. Au bout du premier jour, il se questionne à nouveau sur le but de ce voyage et s’il a vraiment envie de le faire. Il se rend dans une auberge de jeunesse dans laquelle il se retrouve bloqué à cause du Covid en mars 2020. Dans cet auberge on lui remet une petite bible sur le nouveau testament. Il le lit en entier mais n’y trouve pas la réponse à ses questions. Ce n’est que quelques semaines après qu’il a une révélation et comprend le sens de sa vie. Il m’explique qu’il a souvent voulu mettre fin à sa vie mais n’y était pas arrivé. Après avoir lu le nouveau testament, il a vu en Dieu la solution. Il comprit que sa vie n’était que péchés.
Pour revenir à la situation actuelle, il a ressenti le devoir de venir me parler et de me remettre le nouveau testament écrit en français.
Je me suis senti touché par cette histoire. En réalité sa vie se rapproche de la mienne, c’est pourquoi j’étais très attentif à ce qu’il disait. J’accepte son cadeau puis il s’en va. Je n’ai pas voulu prendre ses coordonnées, je me suis dit que si je devais le revoir ça serait par la force des choses. Une rencontre inattendue, digne d’une apparition divine.
Je sors ensuite visiter Cracovie.
Je prends mon vélo pour me rendre dans les mines de sel à 16 km d’ici.
Ce sont des mines datant du XIIIe siècle, creusées par des mineurs pour en extraire le sel. À cette époque, le sel avait beaucoup de valeur marchande. Il servait principalement à la conservation des aliments.
Je fais la visite avec un guide. Le lieu est impressionnant. Tout est creusé par des hommes, rien n’est naturel. On y retrouve beaucoup de sculptures et des chapelles. Je trouve néanmoins le lieu trop touristiques avec des boutiques, restaurant, snacking… ça perd de son charme je trouve.
Après la visite, je retourne à Cracovie. Je me pose dans mon auberge en attendant mon train de retour pour Varsovie. J’arrive dans la capitale à 22h30.
Je retourne dans l’auberge Safestay Warsaw pour une nuit. Demain je reprendrai la route direction Berlin ! Je ne sais pas du tout où je vais dormir. Vais-je tenter le camping ? Nous verrons bien !
vendredi 11 février
🚆 300 km | Visite du camp de concentration d'Auschwitz | 📍 Varsovie 🇵🇱 → Cracovie 🇵🇱
Je me réveille à 4h20, je prends mon vélo sans mes bagages et me dirige vers la gare. Je prends le train à 5h15 et arrive à 8h20 à Cracovie. Je vais directement à l’auberge pour me prendre un petit déjeuner puis je prends le bus pour Auschwitz à 9h45. J’ai une visite guidée en français à 11h30. Je rejoins le groupe et participe à la visite.
La guide nous explique que nous nous trouvons dans un lieu riche en émotions et que nous devons nous préparer à ce que nous allons voir. Elle nous défend de faire du bruit et de prendre des selfies pour respecter le lieu. Les photos sont autorisées sous conditions. Nous avons des casques pour l’entendre en meilleure qualité. En effet, dès le début l’ambiance est très particulière.
Au fur-et-à-mesure que la guide raconte les événements, je m’immerge dans cette époque pas si lointaine que ça. J’y apprends en détail les horreurs pratiquées par les SS nazis. Je suis écœuré et en même temps je suis pris par une non compréhension envers les gens qui ont torturé ces innocents. Je me rends compte qu’un groupe de personnes peut facilement influencer d’autres personnes quand une idéologie est ancrée en eux. Nous devons faire en sorte que ces atrocités ne se répètent jamais. C’est pourquoi je me battrai encore et encore contre les discriminations envers les minorités. L’indifférence nous rend coupable. Je remercie la guide et continue la visite seul dans Auschwitz 1. Je reste jusqu’à la tombée de la nuit et part le dernier du camp.
Je reprends le bus et reviens à Cracovie.
jeudi 10 février
Visite de la capitale avec Paulina | 📍 Varsovie 🇵🇱
Je passe la matinée au calme dans la salle commune puis à 14h je retrouve Paulina. Nous nous rendons au musée de la vodka pour y faire une dégustation.
Paulina est une personne très cultivée et intéressante. Sa mère est Polonaise et son père Hong-Kongais. Elle est déjà venue en Pologne et connaît quelques mots de la langue polonaise. En marchant dans la ville, nous passons devant une sorte de cafétéria. Elle m’explique que ces cantines étaient très fréquentées après la guerre car elles étaient bon marché. Nous décidons de manger dans une cantine de ce type ce soir.
Nous rentrons à l’hôtel. Demain je pars à 5h15 pour Cracovie en train. J’ai réservé également un bus pour Auschwitz. La journée va être longue et intense, j’ai hâte.
mercredi 9 février
🚴♂️ 60 km | ⏱️ 4h32 | 💨 13,3 km/h | ↗️ 43 m | 🌡️ 6°C | 📍 Wyszków 🇵🇱 → Varsovie 🇵🇱
J’ai 56 km aujourd’hui pour Varsovie, journée relativement courte. J’apprécie les pistes cyclables le long de l’autoroute et le passage éclair dans une forêt. Je rencontre moins de champs, plus de forêts, ça fait plaisir. J’arrive tout de même le soir à Varsovie, à mon auberge de jeunesse : Safestay Warsaw. Lorsque j’arrive dans l’auberge, je m’enregistre à la réception et demande si je peux annuler ma troisième nuit.
Je m’explique. J’ai décidé au dernier moment de me rendre à Cracovie en train le 11 février et d’y rester une nuit pour pouvoir aller à Auschwitz et son camp de concentration. L’annulation se fait sans souci. Je reste donc à Varsovie ce soir, demain soir puis le 12 au soir. Je m’installe dans ma chambre puis monte au quatrième étage dans la salle commune. C’est très calme, il y a personne. Je me prépare à manger puis je rencontre une fille que j’avais croisé dans l’ascenseur. Je lui demande d’où elle vient et on entame une conversation. Elle s’appelle Paulina et est Canadienne. Elle parle français même si elle vient de Toronto, qui ne se situe pas dans la région du Québec. Nous discutons puis une Française du nom de Joséphine nous entend parler français et décide de rejoindre la conversation. Elle vient de finir son Erasmus en sciences politiques à Cracovie. Paulina reste encore quelques jours dans l’auberge. Nous décidons de nous retrouver le lendemain pour aller visiter la capitale.
mardi 8 février
🚴♂️ 111 km | ⏱️ 8h18 | 💨 13,3 km/h | ↗️ 356 m | 🌡️ 2°C | 📍 Krzyżewo 🇵🇱 → Wyszków 🇵🇱
Je pars tôt par rapport à d’habitude : 8h40 et je décolle ! Généralement lorsque je commence à rouler j’ai beaucoup d’énergie. J’ai encore un vent de face mais je le sens moins. Je m’arrête dans une ville pour m’acheter de quoi manger : des bananes, du fromage et du pain. Deux hommes qui semblent faire la manche viennent me parler. L’un d’eux a travaillé à Bruxelles et donc connaissait quelques mots de français ! Je reprends la route. Le vent de face est de retour, tout comme les innombrables champs. Je n’arrive pas à faire plus de 10 km sans m’arrêter et manger. La route me fatigue et je peine à y voir le bout. Lorsque j’arrive à Ostrów Mazowiecka, il me reste exactement 41 km. À ce moment-là, il pleut pas mal, il fait nuit, je suis fatigué, je me demande si je vais pas prendre un bus. J’y songe, je regarde sur Google Maps mais je ne vois pas de bus qui se rend dans la ville où je vais loger. Je laisse finalement tomber. Je m’arrête dans un supermarché pour m’acheter des sucreries ainsi qu’une boisson énergisante puis je reprends la route. En réalité j’avais un peu peur de faire ces derniers 41 km car le GPS m’indiquait de suivre la route qui semble être une autoroute. En réalité je comprends qu’il y a une route parallèle à l’autoroute avec quasiment aucune voiture. Parfait ! Je mets ma musique sur mon enceinte et roule, roule, roule.
À un moment donné je m’arrête à une station service nouvellement ouverte, avec la boutique toujours en construction. Vu qu’il pleut, je décide de me rapprocher de l’entrée pour manger un bout. Un homme crie des mots que je ne comprends pas puis se rapproche de moi. Il me fait signe que je ne peux pas rester ici. J’essaie de lui faire comprendre que je veux simplement manger ici, je ne rentre pas à l’intérieur. C’est un non catégorique. Je lui montre que je suis énervé et m’en vais. Je m’éloigne de la station et continue de manger, sous une pluie fine. Ce même monsieur, voyant qu’il pleut, me dit que je peux rester au-dessous du préau où les voitures se servent en carburant. Je m’exclame en disant « ah là je peux ! ». Je reste 10 minutes au total puis reprends la route. Il me reste 15 km, j’y suis presque ! À 5 km de ma destination, j’ai une faim immense. Impossible de continuer, je n’ai plus aucune force. Je m’arrête et mange mon dernier donut.
J’arrive enfin dans la ville de Wyszków. Avant d’arriver à la maison, je prends un rond-point dans lequel une voiture me grille la priorité et s’intègre dans le rond-point sans faire attention à moi ! Je m’énerve. Je décide de me rabattre sur la droite lorsque je remarque que la voiture derrière moi essaie de me doubler par la droite ! Je crois rêver. J’ai failli me faire écraser et le jeune conducteur arrive à me crier dessus : incroyable !! C’est tout ce que je mérite après avoir fait 110 km et 8h de route ?? Bref. J’arrive à la maison. Une vieille dame m’y accueille. Elle ne parle évidemment pas anglais, ce n’est pas grave. Je monte dans ma chambre et enchaîne quelques vidéos avec mon collègue Luca pour ma chaîne Youtube Gallious. Je me couche assez tard. Heureusement que je reste quatre nuits à Varsovie à partir de demain. Bonne nuit !
lundi 7 février
🚴♂️ 64 km | ⏱️ 4h04 | 💨 15,6 km/h | ↗️ 326 m | 🌡️ 2°C | 📍 Kopisk 🇵🇱 → Krzyżewo 🇵🇱
Je ne revois pas Adam ce matin, nous nous sommes dit au revoir la veille. Il a dit avoir apprécié notre rencontre, moi aussi. Ce matin je reste avec Joanna qui a beaucoup de travail et je m’amuse avec le chien.
Je prends un petit déjeuner très copieux avec du pain fait maison, plusieurs fromages et du beurre fait maison également ! Au moment de partir, Erst veut s’amuser et prend dans sa gueule une de mes moufles et part en courant ! J’essaie de l’attraper mais il a juste envie de s’amuser !! haha je n’ai malheureusement pas trop le temps… Joanna voit qu’il a pris une de mes moufles et se met à rire. Elle la reprend et me la redonne. Joanna ne parle que très peu anglais, nous n’avons donc pas vraiment de conversation malheureusement. Je commence à prendre la route.
Cette fois-ci pas question d’emprunter la route dans une autre forêt, je vais sur la route nationale, tant pis. Il n’y a pas de piste cyclable les 7 premiers kilomètres et ensuite il y a une route parallèle à celle-ci sans personne dessus, parfait ! J’arrive à Bialystok assez rapidement.
Je m’achète une carte sim locale, me rend dans un restaurant typique d’Europe de l’est puis reprend la route direction ma chambre d’hôtel.
J’arrive la nuit, vers 19h. La chambre me coûte moins de 11 euros, j’arrive à des prix de plus en plus bas ! J’ai de la chance de pouvoir aller dans des lieux non touristiques donc d’avoir des prix très accessibles.
Demain la route sera longue : 111 km pour rejoindre ma chambre privée Airbnb.
dimanche 6 février
🚴♂️ 84 km | ⏱️ 7h07 | 💨 11,8 km/h | ↗️ 191 m | 🌡️ 1°C | 📍 Augustów 🇵🇱 → Kopisk 🇵🇱
Ce soir je dors chez Adam et Joanna dans un petit village à 20 km de Białystok, la prochaine grande ville.
Aujourd’hui, j’ai le vent de face. Je m’en rends compte quand je traverse des champs où les arbres sont inexistants pour me couvrir du vent. Je fais du 10 km/h et je me fatigue rapidement. Je suis la Green Vélo, un itinéraire cyclable plutôt bien signalé. Malheureusement, à un moment donné, la route est en cours de rénovation. Ce qui signifie : une route de terre avec des trous de partout.
En ajoutant le vent de face, je suis sur du 7 km/h… je décide même de marcher à côté de mon vélo car je vais aussi vite. Je pensais arriver vers 19h mais je me rends compte que ce n’est pas possible. Je préviens mes hôtes que j’arriverai plutôt à 20h15. Avant d’arriver dans leur village, le GPS me fait passer par une forêt avec des chemins de terre. Je sais que même si je suis qu’à 5 km, je vais passer beaucoup plus de temps que prévu. Je les appelle cette fois-ci pour leur dire que je serai là à 21h. Adam veut venir me chercher mais le souci c’est que je ne sais pas du tout où je suis ! Il n’y a pas de route donc aucun moyen d’indiquer ma localisation. Je suis en plein cœur de la forêt. Cette journée est très intense, très fatigante, mais je la trouve encore plus challengente !. J’essaie de voir le côté positif. J’arrive finalement à 21h10. Je rencontre Adam et Joanna. La rencontre est assez spéciale. Adam est un homme plutôt menu, à l’air réservé, qui parle doucement. Il est traducteur officiel d’allemand vers polonais. Sa femme, Joanna, est courtière. Lorsque j’arrive, le repas est prêt. Ils m’ont attendu pour que l’on mange ensemble. Adam me dit qu’il a quelqu’un à me présenter : leur chien. Il m’explique qu’il vit avec eux et que je dois m’acclimater. Il n’y a aucun problème pour ma part. Le chien s’appelle Erst, c’est un énorme chien ! Lorsqu’il arrive il est tout excité, il aboie et vient me voir. Je n’ai pas forcément peur mais il est assez impressionnant. Adam me dit de ne pas avoir peur. Je lui explique que je n’ai jamais vécu avec des animaux donc je n’ai pas l’habitude. Ce n’est pas une peur mais plus une non habitude. Il comprend tout à fait. Le chien s’allonge sous la table, sagement. Même s’il est impressionnant par sa taille, il est très gentil. Nous prenons le repas ensemble : une soupe puis une sorte de tajine. Tout est végétarien car Adam l’est. Vu qu’Adam a 52 ans, je lui demande pourquoi il est végétarien. C’est assez rare que je rencontre quelqu’un de plus de 50 ans être végétarien. Il me répond « par compassion aux animaux ». C’est très noble de sa part. Nos conversations tournent autour de mon voyage et de nos vies (enfance jusqu’à aujourd’hui). J’aime beaucoup cette rencontre, je m’y sens comme à la maison, apaisé. Vers 22h30, je monte dans ma chambre et me prépare à m’endormir.
Demain j’irai dans un centre pour personnes handicapées qui fait aussi maison d’hôtes.
samedi 5 février
🚴♂️ 44 km | ⏱️ 2h44 | 💨 15,9 km/h | ↗️ 96 m | 🌡️ 1°C | 📍 Sejny 🇵🇱 → Augustów 🇵🇱
Je quitte l’établissement Dom Litewski puis me dirige vers le centre de la ville pour m’acheter de quoi manger. Je trouve un supermarché de type discount dans lequel je trouve plein de donuts et de beignets à prix très bas. J’en achète 6 au total. Ce midi j’ai envie de manger un repas ou sandwich chaud. Il y a un snack à deux pas du magasin. J’avais vu à l’avance les choix de sandwiches et les prix très bas. Le snack est tenu par un Bangladais qui a émigré en Pologne il y a deux ans et demi. Lorsque je lui ai demandé pourquoi il avait choisi la Pologne il m’a répondu que la qualité de vie était bonne et qu’il y avait beaucoup de travail. Il n’a jamais bougé dans un autre pays d’Europe depuis qu’il est ici. Je lui achète un sandwich dans un pain « galette », un dürüm, avec des falafels. La taille du sandwich est énorme !
J’ai l’impression d’avoir un baguette de pain française dans les mains ! Je paie seulement 3,40 euros. Je prends la route assez tard, autour de 14h. Je me rends à Augustów, là où j’ai loué une chambre dans une maison. La route est assez monotone, il y a aussi qu’un chemin pour s’y rendre. À 5 km de la ville, il y a une belle piste cyclable sur la gauche de la route. Je rencontre même un habitant d’Augustów qui se rend aussi à vélo. Ça fait plaisir de rencontrer d’autres cyclistes, je n’en avais plus vu depuis la Lettonie ! Le fait qu’il fasse un peu plus chaud aide pas mal 😉
vendredi 4 février
🚴♂️ 73 km | ⏱️ 4h47 | 💨 15,3 km/h | ↗️ 530 m | 🌡️ 0°C | 📍 Alytus 🇱🇹 → Sejny 🇵🇱
Aujourd’hui c’est le jour où je vais passer la frontière de la Pologne, j’ai hâte ! Je fais un petit tour touristique, en visitant les statues religieuses gravées dans un tronc d’arbre.
C’est vraiment unique à la Lituanie, je n’ai vu ça nulle part ailleurs. Le paysage est recouvert de neige, c’est toujours aussi joli. En quittant la ville, une voiture de type 4×4 n’ose pas me dépasser même si je lui laisse l’espace nécessaire. Je ne comprends pas sur le coup mais soit. J’arrive à un rond-point, je prends la première à droite, le 4×4 fait de même et finit par me doubler. Je suis surpris et ravi de voir que la dame dans ce véhicule me double en me faisant un pouce vers le haut avec un grand sourire ! Un encouragement de ce style me redonne un gain d’énergie incroyable. C’est pourtant pas grand chose pour la personne mais pour moi ça me donne une grosse impulsion. Au bout de moins de 20 km, je vois une épicerie sur ma gauche. Je décide de m’y arrêter pour manger ce que je m’étais préparé la veille. Je pensais que la route que j’emprunterais aujourd’hui serait vide de conducteurs mais pas du tout ! C’est l’unique route qui mène aux deux derniers villages, Serijiai et Lazdijai, avant la Pologne. L’itinéraire n’est donc pas très intéressant et même un peu dangereux avec les poids lourds qui y sont assez fréquents. J’arrive au moment du passage de la frontière. Un douanier me demande mon passeport. Je le montre, tout est en règle, je suis en Pologne !!
Ce soir je dors à Sejny, une petite localité proche de la frontière. L’hôtel n’est pas un hôtel simple. En réalité ce n’est pas vraiment un hôtel mais un bâtiment qui propose des chambres à louer. Le lieu s’appelle Dom Litewski, qui signifie « la maison de la Lituanie ». Je suis donc encore en Lituanie en quelque sorte ! La dame à la réception ne parle pas du tout anglais, heureusement qu’une employée plus jeune a pu m’aider 🙂
jeudi 3 février
🚴♂️ 110 km | ⏱️ 7h08 | 💨 15,4 km/h | ↗️ 603 m | 🌡️ -3°C | 📍 Vilnius 🇱🇹 → Alytus 🇱🇹
Départ de Vilnius. Le soleil tape à son plein aujourd’hui, ça fait plaisir ! Je repasse par le pont par lequel j’étais passé à l’aller, sur l’autoroute.
Je refais exactement le même chemin en sens inverse jusqu’à Trakai. Puis je bifurque à gauche pour aller en direction de la frontière polonaise. Je passe par une route qui me fait penser à un paradis. Il y a très peu de trafic sur cette route, je suis entouré d’arbres enneigés qui me transportent dans une monde féérique.
Quelques dizaines de kilomètres plus tard, j’arrive à Onuškis. Il y a deux routes qui se rendent à Alytus. Les deux itinéraires font à peu près la même distance. Le GPS me conseille de prendre la route la moins empruntée. Je me dirige donc vers celle-ci.
Je pensais que c’était le seul itinéraire au début. La route n’a pas été déneigée par une machine, c’est difficilement praticable. Au bout de 5 km de gros efforts, je décide de faire demi-tour car je me rends compte que la condition de la route va être la même jusqu’au bout. Je reviens à Onuškis et continue sur la même route qu’au début. En effet, cette route est bien mieux déneigée et il n’y a pas plus de voitures ! Je peux enfin rouler à 20 km/h.
J’arrive le soir vers 19h à mon hôtel.
lundi 24 au 2 février
Repos et visite de la ville | 📍 Vilnius 🇱🇹