Florence

La belle Florence

Cet article fait référence à mon voyage en auto-stop en Italie avec Ellyn.

J’ai entendu parler de Florence pour la première fois lorsque j’étais petit. Au début je pensais que ce n’était qu’un prénom de femme, mais en fait c’était plus que ça ! Mes parents disaient aux autres parents : « notre fils on a voulu l’appeler Arno, avec un « o », comme le fleuve qui passe à Florence ». Hmm d’accord papa et maman ! Donc c’est une ville… mais où ?

Ce n’est que plusieurs années après que j’ai su que c’était en Italie.

Le 15 juillet, j’arrivais à Florence pour la première fois, avec mon compagnon de route, Ellyn. Un voyage qu’on a organisé tous les deux, en auto-stop, de Marseille jusqu’en Sicile. On était curieux de connaître l’Italie, sa culture, ses habitants, sa cuisine, ses paysages et… on avait aussi des budgets serrés ! Mais peu importe ! On a pris notre courage à deux mains et on s’est lancés dans cette aventure.

Je ne connaissais rien de Florence. Mon père et un ami m’avaient dit que c’était une jolie ville. D’accord. Donc je ne devrais pas être déçu !

Lorsque l’on est arrivés à Florence, il pleuvait. Il ne faisait pas chaud, et on avait faim. Ellyn s’est même dit que c’était étrange qu’il pleuve en Italie. Je souris. Mon arrivée à Florence ne m’a pas convaincu. On a essayé de trouver un parc où se poser pour manger, et celui qu’on a trouvé n’avait pas de charme. Heureusement, juste avant, on avait pu trouver un vieux photomaton pour faire quelques photos ; ce qui m’a redonné le sourire. La fin de la journée était plus sympathique. On a pu trouver une chambre d’hôte qui nous convenait et on a tout de suite pris la direction de l’hôtel. Le gérant de notre hôtel m’a agréablement surpris. Un homme à l’air occupé, et triste de voir son hôtel vide à cause du virus. Il avait l’air très heureux de nous accueillir, surtout qu’il parlait notre langue ! Encore mieux pour nous. L’hôtel ressemblait à un grand appartement, avec beaucoup de tapis et de beaux meubles. J’avais l’air d’être dans un château. Notre chambre donnait sur une cour, avec une vue incroyable sur le clocher d’une cathédrale. Tellement incroyable qu’on a fait les beaux gosses avec Ellyn en se prenant en photo devant. Grâce aux conseils de notre hôte, nous avons mangé dans une pizzeria à deux pas de l’hôtel. Chouette. Je n’avais pas mangé une seule pizza depuis que j’avais mis le pied en Italie, c’était donc l’occasion rêvée !

Je n’étais pas déçu.

Florence n’est pas une ville d’Italie comme les autres. Il y a une ambiance artistique qui y règne. J’ai adoré voir de nombreuses sculptures dans les rues, comme notamment à la place de la seigneurie. J’avais l’impression de remonter à la Renaissance, de découvrir une ville du passé, mais au présent. En observant les sculptures de la Loggia des Lanzi, ce musée de plein air sur le côté de la place, je me suis senti loin de toute cette période. Leurs positions étaient très souvent liées à la guerre, à un besoin de montrer une certaine supériorité par rapport à l’autre. Je trouve ça très dépassé aujourd’hui, c’est pour ça que j’ai eu du mal à m’identifier à ces sculptures. En revanche, ces dernières sont incroyablement bien sculptées. Je reste émerveillé devant tant de génie.

La Loggia des Lanzi sur la piazza della Signoria

Sur cette même place, j’ai remarqué la statue David de Michel-Ange que je connais très bien puisqu’elle est au Prado à Marseille. J’ai appris plus tard que cette statue, était une réplique de l’originale qui se situe à la Galleria dell’Academia à Florence. Impossible de ne pas prendre une photo devant pour immortaliser ce moment !

Il y a tellement d’endroits magnifiques à Florence, que je ne savais plus où donner de la tête. C’est le Ponte Vecchio qui m’a le plus impressionné. Un ancien pont où sont érigées des petites maisons, qui passe sur l’Arno. Je n’avais jamais vu un pont comme ça. Quand je l’ai emprunté, je ne me sentais pas sur un pont, mais dans une rue commerçante. Des petites boutiques artisanales et des appartements vides dans lesquels des gens discutaient, comme s’ils faisaient une transaction immobilière. En regardant par-dessus le pont, j’y voyais un paysage époustouflant. La lumière du soleil sur l’Arno, la nature au loin, les toits en tuile des bâtiments florentins… tout ce mélange donne un charme incommensurable à Florence.

Arno regardant l’Arno

J’avais envie de voir la ville depuis les hauteurs. Mon père m’avait dit qu’il y avait un château où on pouvait se rendre pour avoir une vue panoramique. En cherchant un petit peu, j’ai vu que le Forte Belvedere pouvait correspondre à mes attentes. Mais bon, pas facile de trouver l’entrée de ce Fort.

« Mais si Ellyn, c’est par là le chemin, j’suis sûr ! ». Elle n’était pas convaincue. Moi non plus à vrai dire, mais j’avais envie d’en avoir le cœur net. Grand marcheur que je suis, j’ai pris mes jambes à mon cou et je suis allé explorer le bout de cette ruelle. Qui dit Fort, dit placé en hauteur, dit monter, dit souffrir. Finalement, le chemin était bien le bon, et mon amie m’a rejoint.

Superbe vue depuis le Fort Belvedere

Deux moments m’ont marqué. Le premier était lorsqu’on voulait prendre une photo devant le panorama de la ville. Il n’y a pas de grand immeuble qui vient gâcher la vue, tout est harmonieux. Et ces toits en tuile… je ne m’en lasse pas. Je demandais à Ellyn de me prendre en photo. Et de manière automatique, je viens regarder la photo qu’elle venait de prendre. Je crois qu’on a dû avoir un fou rire en même temps en voyant que l’arbre qui était derrière moi, me faisait une coupe de cheveux digne de Krusty le clown. On s’est tordus de rire. Je me souviendrai de ce moment.
Le deuxième moment est lorsqu’on est allés derrière le Fort. L’arrière donnait sur la nature, c’était à couper le souffle. Quelques maisons individuelles étaient éparpillées par-ci par-là, entremêlées d’arbres typiques de la Toscane. Je suis resté plusieurs minutes, émerveillé devant tant de beauté. Si la dame de la sécurité ne m’avait pas dit de descendre du muret, je crois que j’y serais resté une éternité.

J’aime beaucoup me perdre dans une ville, afin de découvrir tous les petits recoins qu’on ne trouverait pas si l’on suivait un guide par exemple. Et justement, nous avions remarqué un restaurant/bar au nom de « La Ménagère ». Déjà le nom est français et l’ambiance que celui-ci dégageait nous donnait envie de nous y rendre. C’est ce que nous avons fait, la veille de notre départ. J’ai beaucoup aimé cet endroit. L’atmosphère y était paisible. C’est exactement ce que je recherchais après une longue journée de visite. J’essayais de voir si le public de ce bar était plutôt local ou étranger. Difficile à dire en temps de pandémie, puisque pas tous les étrangers pouvaient venir, mais j’avais l’impression que c’était un bar où les étrangers étaient plus susceptibles de venir. À un moment donné, j’ai entendu un son qui s’ajoutait à celui de la mélodie déjà présente, j’ai trouvé ça étrange. En réalité, à l’arrière du bar se trouvait une salle, où il y avait des tables disposées pour manger, et c’est là où j’ai compris d’où venait le son. Une fille venait de prendre place devant un piano et commençait à jouer. Elle jouait trop bien, ça rajoutait un charme fou à cette soirée. Et pour combler le tout, la générosité des italiens fait que lorsque vous commandez un verre, vous obtenez des chips et des olives. Parfait pour passer une bonne soirée, et par conséquent, un bon séjour.

Merci Florence.

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