Journal de route de mon voyage au Cap Nord

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Mon itinéraire à vélo

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📆 Mars 2022

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Lundi
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Mardi
1 · 8 · 15 · 22 · 29
Mercredi
2 · 9 · 16 · 23 · 30
Jeudi
3 · 10 · 17 · 24 · 31
Vendredi
4 · 11 · 18 · 25
Samedi
5 · 12 · 19 · 26
Dimanche
6 · 13 · 20 · 27

jeudi 31 mars

🚴‍♂️ 63 km | ⏱️ 3h27 | 💨 18,4 km/h | ↗️ 176 m | 🌡️ 10°C | 📍 San Biagio 🇮🇹 → Bologne 🇮🇹

Il a plu pendant la nuit. J’ai été malin à 50 %. Je m’explique. L’idée de placer la tente sous un pont était bonne. SAUF, qu’il aurait été plus intelligent de la place AU MILIEU du pont et pas à l’extrémité ! Car évidemment avec la pluie il y a du vent et donc la moitié de ma tente s’est retrouvée mouillée, et mon vélo et sacoches (ouvertes), aussi… sans compter les pigeons qui ont fait leurs besoins sur mon vélo… la matinée aurait pu mieux commencer ! J’ai tellement la flemme de sortir de ma tente que je pars à 12h ! Je sais qu’il me reste moins de 70 km jusqu’à San Lazzaro di Savena, qui est la petite commune où vit Francesca, donc ce n’est pas si grave de démarrer plus tard.

La pluie est belle et bien présente mais je suis bien couvert donc elle ne me dérange pas plus que ça. Je m’arrête dans un café pour nettoyer ma gourde du caca des pigeons et de pouvoir faire mes besoins à mon tour ! La serveuse est antipathique et me fait même une remarque lorsque je mets mon vélo sous le store pour éviter la pluie… soi disant ça gênerait… Il n’y a personne à l’extérieur de son bar, toutes les tables sont vides, je suis le seul ! Les clients qui viennent restent à l’intérieur ou prennent à emporter… Je trouve ça dommage d’avoir un comportement “fermé” comme le sien. Même si je ne parle pas très bien l’italien, j’arrive à le comprendre donc il m’est possible d’avoir une conversation basique avec un habitant. C’est ce qui m’est d’ailleurs arrivé au bord du lac de Garde ou devant le restaurant dans lequel j’ai goûté les tortelli di zucca. Passons ! J’adore l’eurovélo 7 à cet endroit. La piste est super bien balisée avec des logos de soleil au sol (même dans les villes), des panneaux racontant l’histoire du lieu et parfois des aires de pique-nique. C’est dans l’une d’entre elles que je décide de m’arrêter pour manger.

Depuis ce matin mon allure est de 20 km/h. Lorsque je quitte l’aire de repos, je sens un vide dans mon ventre. J’ai besoin de m’arrêter à nouveau pour manger du sucre. Heureusement que je m’étais acheté un grande barre de chocolat au lait à Lidl hier, ça me permet de me donner des forces rapidement. Le reste de la route se passe très bien !

Lorsque je m’approche de Bologne, je me rends compte que les gens utilisent beaucoup moins le vélo que dans l’extrême nord du pays. Autant à Bozen c’était très courant de pédaler et les pistes cyclables étaient bien aménagées. Autant ici c’est la voiture qui règne. Je le ressens lorsque les véhicules ne s’arrêtent pas quand je veux traverser avec mon vélo. Pourtant, il y a : un passage piéton + un panneau indiquant la traversée de cyclistes + des lumières clignotantes pour avertir les véhicules ! Rien à faire, les gens n’y prêtent pas attention… Je sens que je me rapproche de Marseille !

J’arrive finalement à Bologne centre à 17h. Je visite la ville, que je trouve extrêmement belle et charmante. Je ressens le côté romain/italien du lieu. C’est complètement différent de Bozen ou Trento, ça se rapproche plus de Mantoue que j’ai visitée hier.

Je quitte la ville vers 18h20 et rejoins Francesca chez elle à San Lazzaro di Savena, à 8,5 km de Bologne. Lorsque j’arrive devant sa « demeure », je crois me tromper d’endroit. Je me trouve devant un grand portail qui mène à une maison cachée par des arbres. Il y a plusieurs noms sur l’interphone donc Francesca et Gianluigi ne sont pas seuls à vivre ici. Après quelques dizaines de secondes à chercher le nom de mon hôte, je le trouve. Je suis bien au bon endroit ! Francesca est un peu sourde, elle préfère que je lui envoie un message plutôt que je sonne (au cas où). Je suis très reconnaissant envers elle de m’accueillir deux nuits alors que nous nous sommes vus qu’une seule fois pendant l’été 2020.

mercredi 30 mars

🚴‍♂️ 113 km | ⏱️ 7h35 | 💨 14,9 km/h | ↗️ 227 m | 🌡️ 13°C | 📍 Sirmione 🇮🇹 → San Biagio 🇮🇹

Je déambule dans le village, c’est très très beau. J’aime beaucoup observer la nature dont les différentes variétés d’arbres et les oiseaux.

Je visite ensuite la villa romaine qui se situe sur la pointe du centre historique, au bord du lac. Il n’en reste que des vestiges.

Je reprends la route direction Bologne. Je commence par longer la rivière Mincio, qui prend sa source au lac de garde et je me rends compte que je suis sur l’eurovélo 7 ! En réalité l’eurovélo 7 je la suis depuis Bolzen, c’est la route du soleil !

L’eau de la rivière est tellement belle, ce bleu turquoise est splendide. Puisqu’aujourd’hui je prévois de me rendre à Mantoue (Mantova), une amie me conseille de goûter les tortelli di zucca (les tortelli à la courge). Je m’arrête dans le premier restaurant que je vois et commande ce plat.

Tortelli di zucca

C’est bon mais ma portion est trop petite ! Je n’en fais qu’une bouchée ! En plus en Italie on doit payer les couverts et dans ce restaurant c’est 1,80 € en plus… 12,30 € au total ! Je n’irais plus dans les restaurants où je ne peux pas voir le menu d’abord.

Lorsque je reprendre la route une fine pluie commence à tomber. Ça ne me dérange pas plus que ça car il fait bon.

Une fois à Mantoue, je m’arrête dans une boulangerie pour acheter une sucrerie pour mon hôte de Bologne. J’ai rencontré cette personne lors de mon voyage en auto-stop en Italie durant l’été 2020. C’était le couple qui nous avait pris, Ellyn et moi, sur une aire d’autoroute jusqu’en Sicile. Seule Francesca est à Bologne, son fiancé étant à Paris. J’achète une sbrisolona, qui signifie « gâteau émietté », une spécialité de la région. La ville de Mantoue est faite de briques, un peu comme Toulouse. Je la trouve plutôt jolie.

Je reprends ainsi la route pour me rapprocher autant que possible de Bologne. Ce soir je vais camper mais je ne sais pas encore où. J’emprunte un chemin dans une petite forêt splendide, à l’abri des gouttes de pluie et du bruit des véhicules.

Après avoir passé plusieurs villages, je m’arrête dans un Lidl à Mirandola. Je m’achète du lait et des sucreries puis je guette un peu les poubelles des magasins au cas où je peux trouver des fruits. Je remarque que certains supermarchés laissent un chariot rempli d’invendus à l’arrière du magasin. J’y trouve des chips et des gâteaux. Ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais mais je prends quand même 🙂 À 21h30, je décide de m’arrêter sous un pont au bord de la piste cyclable pour anticiper la pluie du lendemain.

mardi 29 mars

🚴‍♂️ 96 km | ⏱️ 5h50 | 💨 16,4 km/h | ↗️ 458 m | 🌡️ 15°C | 📍 Sarche 🇮🇹 → Sirmione 🇮🇹

Je me réveille à 8h40 après plusieurs mini réveils dans la nuit. Je suis surpris de me réveiller aussi tard mais je comprends ensuite que le changement d’heure d’avant-hier y est pour quelque chose ! Premier objectif : arriver à Riva del Garda, la grande ville au bord du lac que je croiserai en premier. La route qui mène jusqu’à cette ville est grandiose. C’est une belle piste cyclable qui passe à travers les vignes et les maisons pittoresques de la région. Même si le soleil est voilé aujourd’hui, ça reste très agréable. J’aurais aimé tout prendre en photo mais ce n’est pas possible, je dois rouler !

Avant d’arriver au centre de Riva del Garda, je passe à l’hypermarché Poli pour m’acheter de la nourriture pour la journée. J’achète notamment des pâtes, de la sauce, des beignets, du pain et du fromage. Je cherche une prise pour recharger ma batterie externe mais je ne trouve pas… tant pis ! Mon but est d’aller au bout du lac. La longueur fait plus de 70 km. Au total ça ferait minimum 90 km sur la journée… c’est jouable.

Il y a partiellement des pistes cyclables le long du lac. Rien qu’au début du trajet je tombe sous le charme du lac. Une brume cache les montagnes de la rive droite et un peu l’eau du lac. Au fur et à mesure que je roule, la beauté du lieu se dévoile : montagnes, maisons colorées, oliviers, saules pleureurs, cygnes, canards… C’est un lieu incroyable.

Je fais une pause dans le village de Malcesine dont voici quelques clichés :

Je reprends la route et vingt kilomètres plus tard, je m’arrête au Parco San Vigilio. En réalité le beau parc est à côté : Parco Baia delle Sirene. C’est d’ailleurs ce dernier qui m’a fait m’arrêter. Mais malheureusement il est fermé temporairement.

L’été avec des amis ça doit être génial de se poser ici

Je fais la rencontre de Ivanhoe. Un Monsieur qui a vécu en Savoie dans le cadre de son travail et qui parle français ! Il me parle du lac Garda et de son histoire. Il m’explique par exemple qu’avant il s’appelait Benaco et que le mot « Garda » vient de « regarder ». Il me raconte qu’il a trouvé quelques vestiges sur les plages du lac quand il était petit, comme une pointe de flèche d’un arbalète ou une pièce allemande avec une représentation d’Hitler. J’ai beaucoup apprécié cette rencontre. Ça m’a donné beaucoup d’énergie sur le coup et j’ai foncé jusqu’à Sirmione, la ville à l’opposé de Riva del Garda ! Étant assez épuisé de la journée, après 96 km, je décide de chercher une chambre d’hôtel pas trop chère pour y passer la nuit. Je trouve un hôtel à prix abordable pour ce lieu touristique (40 euros). Demain j’irai visiter les vestiges de Sirmione afin d’en apprendre plus sur ce lieu.

lundi 28 mars

🚴‍♂️ 88 km | ⏱️ 5h19 | 💨 16,6 km/h | ↗️ 993 m | 🌡️ 20°C | 📍 Bolzano 🇮🇹 → Sarche 🇮🇹

Stefano me conseille un itinéraire intéressant. Après Trento, la grande ville au sud de Bozen, mon GPS me conseille de continuer directement vers le sud. Stefano m’explique que cette route est plutôt ennuyante. Il me conseille de prendre de la hauteur… un sacré dénivelé mais une descente assez longue et à couper le souffle. Je prends note de son conseil, je verrai au moment donné si je me sens de rouler jusqu’en haut de la colline.

Avec mon hôte Stefano !

Ce matin je me rends dans un magasin de vélo pour faire changer ma chaîne. En effet, avec le temps, la chaîne s’allonge et elle finit par mal se clipser dans la cassette de la roue arrière. Je pensais que je pouvais juste changer la chaîne mais le réparateur me dit qu’il doit obligatoirement changer la cassette aussi. Vu que je ne suis pas trop à l’aise pour changer la cassette (je ne l’ai jamais fait), je préfère qu’il s’en occupe. Je paie donc un supplément de 20 euros et il me met en place tout ça dans l’heure qui suit ! Parfait !

Stefano me fait visiter à nouveau la ville mais cette fois-ci il me fait découvrir les églises. J’apprends d’ailleurs que pendant le carême, un tissu violet est représenté dans les églises catholiques. Après cet interlude, je dis au revoir à Stefano et pars chercher ma bicyclette. Elle fonctionne du tonnerre, je vais enfin pouvoir me mettre en danseuse dans les montées sans que la chaîne ne saute !

C’est le printemps, les arbres fleurissent !

Je longe une piste cyclable quasiment tout du long jusqu’à Trento. J’ai un bon vent de face ce qui rend le trajet moins agréable. Peu avant d’arriver à Trento, je remarque que les panneaux n’affichent plus qu’une langue : l’Italien. Fini l’Allemand ! Tchuss!

Trento est une jolie ville, notamment sa place centrale avec la fontaine. Toutefois, je préfère largement Bozen à Trento.

Je me motive pour prendre la montée sur la colline. Dès que je quitte Trento, ça commence à grimper. Mon GPS m’indique de suivre un itinéraire parfois parallèle à la route principale mais avec des inclinaisons de pentes impossibles. Je me dis que c’est non, je suis la route principale et tant pis si le détour me fait rouler davantage de kilomètres. J’arrive à un autre raccourci qui me semble faisable, je décide de le prendre car le détour était vraiment long. Du moment où la route est goudronnée, il n’y a pas de souci. Je pousse quand même le vélo mais ça reste faisable. Au moment où le goudron laisse place aux graviers, là c’est une autre paire de manches.

La difficulté est que le vélo adhère moins au revêtement et moi je risque de glisser. J’y parviens finalement. C’est un exploit, réellement ! J’en reviens pas d’avoir réussi à pousser mon vélo jusqu’au bout sans tomber ! J’arrive sur une place de village toute mignonne. Je m’y arrête quelques minutes avant de reprendre la montée.

Repos au village de Sardagna

J’arrive presque au sommet lorsque je rencontre des chèvres et des chevreaux. Ils se rapprochent de moi lorsque je me rapproche d’eux. J’ai bien compris qu’ils attendaient de la nourriture ! Je leur donne les restes de fruits secs qu’il me reste de la Lituanie (oui oui, ça fait presque deux mois que je les ai).

Ça y est, le sommet est là ! Le soleil est en train de se coucher également, c’est le plus beau combo. Je mets une musique entraînante puis je descends à vive allure la pente. La sensation de vitesse dans une descente c’est un peu le réconfort après l’effort… et c’est mérité ! (toujours)

Ce soir je décide de camper. Je n e sais pas exactement où mais je trouverai bien 🙂 je passe devant un joli lac, je ne peux pas m’empêcher de prendre une photo.

Je trouve un restaurant où manger une bonne pizza puis je continue de rouler dans la nuit. Je me mets sur la piste cyclable, au moins je suis sûr que les policiers ne viendront pas m’embêter pendant la nuit. Je trouve un coin d’herbe avec une poubelle, deux bancs et une table de pique-nique ! Bonne nuit !

dimanche 27 mars

🚴‍♂️ 73 km | ⏱️ 3h52 | 💨 19 km/h | ↗️ 392 m | 🌡️ 21°C | 📍 Vipiteno 🇮🇹 → Bolzano 🇮🇹

Nous nous réveillons à 7h, pensant qu’il était 8h. Eh oui, aujourd’hui a eu lieu le changement d’heure ! Mes hôtes Laura et Benjamin préparent le petit déjeuner : une salade de fruits (fraises, banane muesli), une salade d’épinards avec tomates cerises, des sandwiches au beurre de cacahuète et des biscuits italiens (taralli). Nous mettons le vélo dans la voiture et nous allons dans les hauteurs de Vipiteno, la ville à côté de chez eux.

On y aperçoit le village de Vipiteno sur la droite

Quel soleil n’empêche, je suis gâté depuis deux semaines !

Après cette petite excursion dans les hauteurs, Benjamin nous laisse Laura et moi dans le village de Vipiteno pour aller travailler. Laura me fait visiter le village et me conseille de goûter des yaourts typiques de la région. J’en achète quelques uns au supermarché Poli.

Le centre-ville de Vipiteno avec au loin la tour

Je prends ensuite la route. Le début est un peu vallonné, je suis étonné, même si globalement ça descend. Je longe une petite rivière sur une route très bien aménagée pour les piétons et cyclistes. La suite est encore mieux. Je traverse d’autres villages comme Brixen (Bressanone) et Klausen (Chiusa) tout en longeant la rivière Eisack (Isarco).

village de Mezzaselva

Chaque inscription est écrite en italien et en allemand. Même les noms des villes ont leur double écriture.

« Boucherie – Lard, pain, lait », à Mezzaselva

Les 30 derniers kilomètres sont en descente. Même si j’ai un vent de face, je roule autour de 25 km/h en moyenne, quel plaisir ! Des enfants ont ajouté des sculptures tout au long des 15 derniers km de la piste cyclable. Ça donne un côté amusant et festif à cette piste. Il y a d’ailleurs énormément de cyclistes qui l’empruntent aujourd’hui. Forcément, un dimanche ensoleillé, ça ne manque pas !

Ce soir je suis hébergé chez Stefano qui habite en plein centre de Bozen (Bolzano). C’est un ancien professeur de hautbois, maintenant à la retraite. Nous sortons nous balader pour visiter la ville.

Bozen au moment du coucher de soleil

Stefano me montre au loin les dolomites, des montagnes très pointues.

On peut apercevoir les dolomites au loin, au-dessus de l’arbre

samedi 26 mars

🚴‍♂️ 59 km | ⏱️ 4h08 | 💨 14,2 km/h | ↗️ 1 165 m | 🌡️ 16°C | 📍 Innsbruck 🇦🇹 → Brenner 🇮🇹

Je quitte ce lieu rempli de bonnes ondes qu’est la maison d’Arne et de ses colocs. Ils m’ont d’ailleurs parlé d’un site web qui s’appelle foodsharing. Le principe est simple : mettre à disposition des invendus de supermarchés gratuitement. Certaines personnes peuvent aussi déposer des produits/fruits/légumes et d’autres viennent en récupérer.

Le café bar Moustache qui participe au programme foodsharing

C’est ce que j’ai fait. Je me suis rendu dans un café qui participe à ce programme et j’ai récupéré deux plats préparés, une pomme et deux boissons au chocolat. Je prends des photos et des vidéos d’Innsbruck puis je pars en direction de Brenner ! C’est la ville à la frontière entre l’Italie et l’Autriche. La région dans laquelle je me rends s’appelle Sud Tirol. C’est en Italie mais les gens parlent allemand.

Les montées sont plutôt progressives, ce n’est pas raide. J’ai le droit à un magnifique paysage, toujours entouré de ces montagnes enneigées.

Lorsque je m’approche de Brenner, et donc de l’Italie, je ressens une forte émotion. Surtout après tous ces dénivelés positifs. Le passage de la frontière est une grande étape. Déjà parce que ça signifie que j’ai traversé les Alpes à vélo et ensuite que je m’approche tout doucement de la fin de mon voyage. L’Italie est un beau final.

Tout content d’être arrivé à Brenner et donc en Italie !!

La suite du trajet descend ! J’ai fait le plus dur, maintenant je peux profiter des derniers rayons de soleil et de descentes 🙂

La vue depuis la piste cyclable. On y voit l’autoroute au loin et une petite route au premier plan

J’arrive chez mes hôtes Couchsurfing à 18h. Je passe l’entièreté de la soirée à discuter avec Laura. Benjamin, son copain, arrivera plus tard dans la soirée. Elle me raconte ses études sur l’agriculture et le marketing, ses voyages (notamment à Cuba et au Costa Rica) et ses anciens boulots. Benjamin arrive après sa journée de travail, en tant que cuistot, autour de 23h. Il me pose pas mal de questions sur mon voyage et j’y réponds en montrant mes photos. Demain nous prendrons le petit déjeuner dans la nature.

vendredi 25 mars

Repos chez Arne et ses colocataires | 📍 Innsbruck 🇦🇹

jeudi 24 mars

🚴‍♂️ 146 km | ⏱️ 8h44 | 💨 16,7 km/h | ↗️ 1 684 m | 🌡️ 10°C | 📍 Peiting 🇩🇪 → Innsbruck 🇦🇹

J’ai très bien dormi cette nuit. Je me suis endormi vers 22h et levé à 6h45. Nico est parti travailler plus tôt, nous nous sommes dit au revoir la veille. Je croise son frère mais pas sa mère. Je prends un petit déjeuner copieux avec un œuf et du muesli puis je prends la route. Je quitte les lieux à 8h pétantes. J’ai prévu d’aller visiter le château de Neuschwanstein à 11h25. Je dois y être environ 40 minutes à l’avance car le château est perché sur une colline et il y a au moins 20 minutes de marche.

Rouler de bon matin, rien de mieux !

Plus je vais dans le sud de la Bavière plus je m’approche des montagnes enneigées… les Alpes ! Ce paysage fait pétiller mes yeux !

J’arrive au pied du château à 10h20. J’ai 1h25 d’avance, parfait ! Je m’assois sur un banc pour manger une clémentine lorsque j’entends parler français. Je me retourne et je vois deux filles devant un véhicule aménagé en train de prendre leur café. Quand ça parle français, je ne rate pas l’occasion ! Elles s’appellent Juliette et Adeline, et viennent respectivement de France et de Belgique. Adeline voyage avec son véhicule et Juliette l’a rejoint depuis l’Allemagne. Elles vont visiter l’autre château qui s’appelle Château de Hohenschwangau car il n’y avait plus de ticket pour celui que je vais visiter (j’ai eu l’intelligence de réserver quelques jours avant !). On se met d’accord pour se retrouver après la visite pour manger.

La vue du château de Neuschwanstein lors de mon arrivée en haut de la colline

La randonnée n’est pas si longue, je mets quinze minutes pour atteindre le sommet. J’arrive alors devant l’entrée, je montre mon ticket au gardien puis j’entre dans la cour.

La vue depuis l’entrée

Je patiente jusqu’à ce que mon horaire s’affiche sur le panneau électronique. On peut toutefois aller sur la partie haute de la cour, là où je prends une seconde photo :

J’entre enfin dans le château. Les photos ne sont malheureusement pas autorisées mais je vous en ai trouvé une sur le site officiel.

Après la visite, j’ai trouvé un beau point de vue sur le lac Alpsee juste en face :

Je retrouve ensuite les filles au bord du lac Alpsee et nous mangeons ensemble.

Je longe le lac, l’eau est turquoise comme celle des calanques de Marseille.

Selon mon GPS il me reste plus de 80 km à faire jusqu’à Innsbruck. Je traverse plusieurs montées assez éprouvantes mais j’ai suffisamment d’énergie grâce au soleil et à la casquette que je trouve sur la route !

Tout content d’avoir trouvé cette casquette, ça tombe à pic !

Un peu plus loin je rencontre brièvement des touristes tchèques (je les identifie grâce à leur plaque d’immatriculation) et je leur sors mon plus beau « Dobre den » en passant (qui signifie bonjour). La suite se complique davantage. J’emprunte un chemin réservé aux cyclistes car la route semble être uniquement pour les voitures. Le hic c’est que la pente est très raide et qu’il y a de la neige ! Après mûre réflexion, je l’emprunte tout de même mais en marchant.

Je me rapproche de plus en plus des montagnes, le panorama est magnifique. Une fois que j’arrive dans la petite ville de Ehrwald deux itinéraires s’offrent à moi : soit passer par une montagne assez raide mais la fin du trajet sera sur un sentier, soit passer par la route mais c’est 25 km en plus. Je téléphone à mon hôte Arne, qui m’héberge à Innsbruck pour les deux nuits pour lui demande conseil. Il me dit que la route la plus courte sera sûrement enneigée et donc impraticable. Je choisis donc le trajet par la route. Il est 18h20 et il me reste 73 km à faire… soit exactement la distance que je viens de parcourir jusqu’à présent. Sachant que j’ai deux montées dont une à 1 336 m, sûrement l’altitude la plus haute de tout mon voyage. Je ne perds pas plus de temps que ça et je reprends la route.

Je m’arrête à Fernpaß, le point le plus haut de mon trajet pour m’acheter des bretzels et une tablette de chocolat. La suite du trajet est une longue pente avec le trafic, quel plaisir cette descente. Je quitte ensuite la route principale car le tunnel est interdit aux cyclistes et je me prépare à la dernière montée de la journée. Le chemin pour les cyclistes qui s’engouffre dans la forêt est recouvert de neige, impossible de l’emprunter. Je passe par la route classique qui me fait faire un léger détour.

Je m’arrête un instant pour observer les étoiles

Après cette montée épuisante durant laquelle j’ai poussé mon vélo, j’arrive sur un mini plateau. Je remarque que le ciel est super bien dégagé et que les étoiles brillent énormément ! J’en profite pour prendre une photo avec la méthode de Simone, l’Italo-Belge que j’avais rencontré à Tromsø qui m’avait montré comment prendre une photo d’une aurore boréale. Je modifie quelques réglages, je pose l’appareil sur son étui et je me positionne. Le rendu n’est pas parfait mais j’en suis satisfait.

Ci-dessus la courbe du trajet du jour.

La suite du trajet est plat jusqu’au bout. Je passe la ville de Telfs puis je longe le fleuve Inn qui arrive jusqu’à… Innsbruck ! Étonnant, n’est-ce pas ? J’en arrive presque à m’endormir sur mon guidon tellement je commence à fatiguer. Innsbruck, 146 km au compteur, je suis chez Arne à 23h15. Il m’a préparé du riz et des légumes avec des aliments protéinés (sans viande). Je dévore tout le plat. Demain ça sera repos et peut-être visite d’Innsbruck sinon je visiterai la ville le 26 au matin.

mercredi 23 mars

🚴‍♂️ 76 km | ⏱️ 4h29 | 💨 17 km/h | ↗️ 690 m | 🌡️ 19°C | 📍 Munich 🇩🇪 → Peiting 🇩🇪
Un coin tout mimi à Munich

Au revoir Munich, je m’engouffre à nouveau dans la Bavière profonde pour rejoindre le sud du pays. Ce soir je dors chez Nico, un jeune homme de 19 ans que j’ai contacté sur Warmshowers. Ce sera la première fois qu’un cycliste viendra loger chez lui (ou plutôt chez sa mère).

Je suis un peu fatigué ce matin, hier soir j’ai dû m’endormir vers minuit donc un peu dur de se motiver. Heureusement que le soleil est là ! Première fois que je n’ai pas froid sans ma veste et j’hésite même à enlever mon pantalon pour rester en short.

Quel plaisir d’avoir ce grand soleil et cette superbe vue pour ma pause déjeuner

Sur le trajet je passe devant Ammersee, un superbe lac. Je m’y arrête pour manger. Et je ne suis pas le seul, il y a pas mal de monde qui profite du soleil. Faut que je m’achète de la crème d’ailleurs, je prends des coups de soleil sur le nez.

Arrivé à 60 km, il y a une montée très très raide qui dure 1,5 km. Je me retrouve à 780 mètres d’altitude (contre 550 avant). Je fais trois pauses.

Avec Nico, à Peiting

J’arrive chez Nico à 17h15. Nico a déjà fait un voyage à vélo l’an passé aux Pays-Bas, Belgique et France, à seulement 18 ans ! Il prévoit d’aller en Colombie prochainement, c’est pourquoi il apprend l’Espagnol en ce moment. Quand je lui ai demandé pourquoi il avait commencé à voyager à vélo, il m’a dit qu’il avait été inspiré par ses grands frères qui voyagent beaucoup. Étant étudiant et n’ayant donc pas trop de moyen, il a trouvé un bon compromis avec le vélo 😉

mardi 22 mars

Visite et repos dans la capitale de la Bavière | 📍 Munich 🇩🇪

lundi 21 mars

🚴‍♂️ 61 km | ⏱️ 3h30 | 💨 17,4 km/h | ↗️ 312 m | 🌡️ 17°C | 📍 Rosenheim 🇩🇪 → Munich 🇩🇪

Je quitte George dans la matinée pour aller m’acheter des viennoiseries dans une boulangerie que George m’a conseillé d’aller. Je me rends compte lorsque je veux partir que mon pneu est crevé… décidément je ne voyagerai plus avec autant de poids à l’arrière, c’est trop de crevaisons. J’ai beau avoir le meilleur pneu et une bonne chambre à air, ça crève quand même. Je passe une heure à changer à effectuer les réparations. Le patch fera l’affaire. Heureusement qu’il fait bon et que le soleil est toujours présent 🙂

J’arrive à mon auberge à 16h30. Ma première impression de Munich est plutôt positive. Il y a des pistes cyclables de partout et ça c’est un bon point. Le soir je rencontre Sophie qui vient de l’État du Maryland aux États-Unis et Louisa qui vient d’Allemagne. Nous sortons ensemble boire un verre. Demain j’irai visiter Munich.

dimanche 20 mars

🚴‍♂️ 89 km | ⏱️ 4h49 | 💨 18,4 km/h | ↗️ 877 m | 🌡️ 16°C | 📍 Salzbourg 🇦🇹 → Rosenheim 🇩🇪
La rivière Salzach qui traverse Salzbourg

Le fait que Salzbourg soit entourée de montagnes rend la ville encore plus majestueuse. Depuis la République Tchèque le paysage a complètement changé. Et même si je dois redoubler d’efforts dans les montées, les descentes sont très plaisantes. Les températures ont bien augmenté depuis quelques jours et le soleil est au rendez-vous quotidiennement ! Je quitte mon auberge vers 10h45. Je fais la rencontre d’Abdallah dans ma chambre, il est Syrien d’origine, né en France (Strasbourg) et vit au Canada. Ce qui m’a surpris chez cet homme c’est qu’il a pu deviner que j’étais d’origine arménienne, rien qu’en voyant mon visage. Il a certes reconnu mon accent français (mais jusque là rien de surprenant), mais reconnaître mes origines rien qu’en observant mon visage, c’est surprenant. Je lui avais aussi dit que je venais de Marseille, et il savait que de nombreux arméniens étaient venus se réfugier dans cette ville. En discutant avec lui, je me rends compte qu’il a beaucoup voyagé et notamment en Turquie et au Liban. Nous ne sommes pas forcément d’accord, d’un point de vue politique, sur certains sujets mais cela n’empêche pas que nous soyons proches culturellement parlant.

La frontière de l’Allemagne est à moins de 7 km de Salzbourg

Me voici de nouveau en Allemagne ! En Bavière cette fois-ci. Quel plaisir de voir les gens sourire et me dire bonjour dès que je les croise. Je suis loin des pays slaves où les gens m’esquissaient tout juste un sourire. D’ailleurs, au lieu de dire « hallo » pour me saluer, les gens me disent un autre mot que je n’arrive pas à comprendre.

Faut bien profiter du voyage aussi !

Je fais confiance à mon GPS et suit l’itinéraire qu’il me conseille. Ça me fait grimper dans des endroits inaccessibles pour les véhicules, quel plaisir.

J’arrive à 17h15 chez George à Rosenheim. Parce que oui, j’ai oublié de préciser que ce soir je dormais chez George. Qui est-il ? Je l’ai rencontré lorsque j’étais volontaire à l’auberge de jeunesse de Tartu en Estonie. Il est resté une nuit dans la même chambre que moi et nous avons bien accroché au moment où j’allais partir de l’auberge pour reprendre la route à vélo. Il est né au Canada mais sa famille est d’origine grecque. Lorsque je lui ai dit que j’avais des origines arméniennes, il m’a tout de suite dit : « ah ! mais nous sommes frères ! ». Il m’explique qu’il travaille à Rosenheim actuellement, ville se situant entre Salzbourg et Munich. Je prends son contact. Je l’ai rencontré le 5 janvier et aujourd’hui nous sommes le 20 mars. J’ai tenu parole, je suis à Rosenheim !

Anciens et nouveaux lampadaires de plusieurs endroits en Europe, à Ichikawa platz, Rosenheim

George me fait visiter sa ville et nous passons devant cet endroit plutôt original. C’est une association japonaise qui a réuni ces anciens et nouveaux lampadaires à cet endroit. George m’explique par ailleurs qu’ici, en Bavière, pour saluer on utilise le mot « Servus ». Ah ! Tout de suite je comprends mieux ce que me disaient les gens pour me dire bonjour.

Nous rejoignons sa copine Elin, des États-Unis, dans un restaurant indien, qui nous offre gracieusement le repas puis nous allons dans un bar, Hang Loose, où cette fois-ci c’est moi qui leur offre les verres. Nous avons beaucoup échangé sur la langue française et grecque. Le français est vraiment reconnu internationalement, c’est dingue.

Bref, demain direction Munich ! J’ai 65 km, c’est plus court qu’aujourd’hui.

samedi 19 mars

Visite de la ville | 📍 Salzbourg 🇦🇹

Gros coup de cœur pour la ville de Salzbourg. J’ai adoré arpenter les collines de la ville.

vendredi 18 mars

🚴‍♂️ 74 km | ⏱️ 4h12 | 💨 17,5 km/h | ↗️ 434 m | 🌡️ 10°C | 📍 Traunsee 🇦🇹 → Salzbourg 🇦🇹

Toujours dur de sortir du sac de couchage et de ranger la tente mais je n’ai pas le choix ! Aujourd’hui j’arriverai à Salzbourg. Selon mon itinéraire, j’ai deux montées assez importantes et 73 km jusqu’à mon auberge de jeunesse.

Ce n’est pas Noël mais je suis comblé devant tant de beauté !

La première montée est assez dure mais me fait passer par une jolie forêt. La deuxième arrive après plus de 40 km sur du plat, à travers des hameaux autrichiens. La montée est super courte ! Je m’attendais à ce que ça soit plus long.

Du curling sur bitume ! C’est la pétanque autrichienne

Les 15 derniers km je les fais extrêmement vite. J’atteins parfois les 40 km/h alors que je ne suis pas dans une descente ! Le vent me pousse, c’est incroyable. J’arrive à l’auberge à 15h20. Je pense que je ne suis jamais arrivé aussi tôt à ma destination.

jeudi 17 mars

🚴‍♂️ 88 km | ⏱️ 5h05 | 💨 17,3 km/h | ↗️ 519 m | 🌡️ 12°C | 📍 Linz 🇦🇹 → Traunsee 🇦🇹
Merci Teresa pour ton hospitalité malgré ta fracture du genou !

Je quitte Linz vers 10h45.

Centre-ville de Linz

Teresa me conseille un itinéraire pour longer deux lacs : Traunsee et Attersee. Le début de ma journée est parfaite : un beau vent arrière et une piste cyclable le long de la rivière Traun. Ce soir je camperai quelque part entre Linz et Salzbourg, je ne sais pas exactement où.

Mon chéri !

Longer la rivière Traun est hyper agréable avec la piste cyclable qui l’accompagne tout le long.

Je fais la rencontre de Franziska et de Hrvoje qui commencent leur long voyage à vélo aujourd’hui ! Ils sont partis de Vöcklabruck et vont jusqu’en Turquie en longeant le Danube.

Un peu plus tard j’ai une montée assez raide mais qui vaut l’effort ! En effet, arrivé en haut j’aperçois de magnifiques montagnes enneigées au loin.

Ça y est, je retrouve la neige ! Le soir j’ai une magnifique vue sur le lac Traunsee et les montagnes. Pour couronner le tout la lune ajoute sa touche lumineuse.

Digne d’un tableau de Van Gogh

Je trouve un coin où planter ma tente sur une ancienne route, transformée en piste cyclable/piétonne, sur les hauteurs du lac. Je me couche à même pas 21h.

mercredi 16 mars

🚴‍♂️ 71 km | ⏱️ 4h28 | 💨 15,9 km/h | ↗️ 130 m | 🌡️ 9°C | 📍 Freyenstein 🇦🇹 → Linz 🇦🇹
Notre lieu de camping à Freyenstein

Ce soir on arrive tous ensemble à Linz ! On se quittera là-bas car Inès et Rapha continueront de longer le Danube jusqu’à l’Alsace tandis que moi je me dirigerai vers Salzbourg.

Sur le chemin nous faisons la rencontre d’un couple de Belges qui se dirigent eux vers le Proche Orient ! Nous profitons de cette entracte pour manger ensemble sur une aire de repos.

Une œuvre moderne

Arrivée à Linz à 16h30 ! Nous mangeons une Linzer Torte dans un café, gâteau traditionnelle de la ville de Linz ! Je dis au revoir à Rapha et Inès et je rejoins mon hôte Teresa, que j’ai rencontrée sur Warmshowers. Elle travaille pour la ville de Linz, elle se charge de vérifier l’état de l’eau du Danube.

mardi 15 mars

🚴‍♂️ 68 km | ⏱️ 4h35 | 💨 14,9 km/h | ↗️ 221 m | 🌡️ 10°C | 📍 Mautern 🇦🇹 → Freyenstein 🇦🇹

Qu’est-ce que ça fait plaisir de rencontrer des voyageurs comme moi !! Ça fait depuis la Finlande que je n’en avais pas rencontrés ! Et en plus ils sont Français ! Ça facilite la communication.

Inès et Raphaël face à un village, au bord du Danube

Nous visitons le beau village de Melk qui se situe sur la route. Raphaël et Inès me parlent de l’abbaye qui est très jolie. Nous visitons la cour et l’intérieur de la chapelle.

Nous mangeons une pizza qui nous coûte pas cher et j’en profite pour remplir mes gourdes et faire ma vaisselle. Nous quittons Melk et reprenons la route direction Ybbs sur le Danube.

Arrive le soir. Nous cherchons un camping mais impossible, ils ouvrent tous à partir du 1er avril. Nous tapons donc à la porte d’une habitante pour lui demander s’il est possible de poser notre tente sous son haut vent car cette nuit il va pleuvoir ! Elle accepte. Évidemment l’hospitalité autrichienne s’arrête là ! haha

lundi 14 mars

🚴‍♂️ 89 km | ⏱️ 5h05 | 💨 17,5 km/h | ↗️ 164 m | 🌡️ 15°C | 📍 Vienne 🇦🇹 → Mautern 🇦🇹

La journée est super ensoleillée, ça fait vachement plaisir ! En plus, la température augmente ! Aujourd’hui je vais longer le Danube ! J’ai réalisé après que Vienne est traversée par ce fleuve mythique d’Europe.

Pratique mais cher !

L’avantage c’est que ça va être plat !

Un couple contemplant le Danube

Alors que le soleil poursuit sa lente descente vers l’horizon, j’aperçois au loin un ou une cyclotouriste. J’en ai rencontrés pour la première fois depuis fort longtemps aujourd’hui mais ils roulaient dans le sens opposé. Là, je fonce sur l’occasion et entame la conversation. C’est Inès, elle voyage avec son compagnon, Raphaël, depuis 11 mois. Ils sont sur le chemin du retour. Ils sont Français ! Ils ne savent pas où dormir ce soir, tout comme moi, du coup on continue la route ensemble pour trouver un coin où camper. Ça sera au bord de la piste cyclable 🙂

samedi 12 au dimanche 13 mars

Visite et repos dans la capitale autrichienne | 📍 Vienne 🇦🇹

Lors de ma visite de la partie haute du palais du Belvédère, j’assiste à une demande en mariage complètement inattendue !

Bonheur à eux <3

vendredi 11 mars

🚴‍♂️ 91 km | ⏱️ 5h50 | 💨 15,7 km/h | ↗️ 1 004 m | 🌡️ 4°C | 📍 Mikulov 🇨🇿 → Vienne 🇦🇹

Je me réveille aux alentours de 7h à cause des rideaux qui ne filtrent pas suffisamment les rayons du soleil. Je quitte l’hôtel à 10h30 et je visite le village.

Je me balade dans les ruelles vides de touristes étrangers… j’entends parler uniquement tchèque donc j’imagine que le lieu est connu localement. Je vais voir le château qui se trouve sur une colline. Je suis seul dans la petit cour du château, c’est très agréable. Malgré le soleil, la température ne dépasse pas les 5 degrés. J’achète une petite bouteille de vin en souvenir puis je prends la route !

Passage de la frontière autrichienne ! Nouveau pays pour ma part !

Je passe la frontière assez rapidement, à environ 3 km de mon point de départ. Il n’y a malheureusement pas de panneau « Autriche » mais simplement des écriteaux en allemand et en tchèque qui se situent au niveau de la frontière.

Agréable d’avoir un banc en haut d’une colline 🙂 c’est l’heure de la pause dej’ !

Je passe de collines en collines. Les montées ne sont pas des plus agréables mais elles passent. Les descentes, quant à elles, sont très satisfaisantes. Je croise de nombreux lapins, chevreuils et faisans dans les champs. Et même des lamas ! En plus de cela, certains villages que je traverse ont des décorations de Pâques avec des œufs et des lapins. Je pense qu’aujourd’hui c’était la journée des lapins, clairement.

La dernière montée m’achève. Je préfère marcher avec le vélo car elle est pointue (7 % d’inclinaison). Arrivé en haut de la colline, un cycliste vient me parler. Il s’appelle Hervin et il est professeur de ski. Il me conseille un itinéraire entre l’Autriche et l’Italie. Après quelques minutes de discussion, je reprends la route. Je vois sur mon GPS que je n’ai plus de montées aussi raides que celle-ci ! C’était la dernière, youpi ! Il me reste quand même 40 km avant d’arriver à mon auberge à Vienne. Au programme : une belle piste cyclable jusqu’à Vienne (l’Eurovélo 9), des lapins, des chevreuils et un beau coucher de soleil. J’arrive le soir à 19h15. Après une bonne douche, je vais dans un snack manger une pizza aux champignons et un sandwich aux falafels. Oui, j’avais faim.

jeudi 10 mars

🚴‍♂️ 62 km | ⏱️ 3h36 | 💨 17,1 km/h | ↗️ 448 m | 🌡️ 7°C | 📍 Brno 🇨🇿 → Mikulov 🇨🇿

Ce matin, Marek et les trois garçons partent au ski en Autriche pour la journée. Je reste la matinée avec Veronik pendant que j’écris ce journal de route !

Je visite la ville de Brno dans un premier temps. Je me rends au château pour avoir une vue sur la cité. La ville a moins de charme que Prague, l’architecture est moins homogène. Toutefois j’aime bien me balader à vélo dans les ruelles. Je me pose dans un parc pour manger mes pois chiches et des donuts puis je m’achète des mini bouteilles d’alcool de République Tchèque dans un tabac en guise de souvenirs. Toute l’après-midi je suivrai l’itinéraire de l’Eurovélo 9. Il est super bien balisé et me fait passer par de beaux endroits le long de rivières.

Pour ce soir j’ai réservé une nuit à Mikulov, un village qui m’a été conseillé par Lucie à Kolín.

Pure beauté !

Je quitte l’Eurovélo 9 à 6 km de mon arrivée pour emprunter une route qui part dans les hauteurs. La montée est rude. En revanche, j’ai un magnifique coucher de soleil que j’admire à travers les vignes.

La descente mène directement à Mikulov. Je passe très rapidement dans le centre car je vais assez vite mais je suis conquis par la beauté du village ! J’ai hâte de visiter Mikulov demain matin.

mercredi 9 mars

🚴‍♂️ 76 km | ⏱️ 3h57 | 💨 19,1 km/h | ↗️ 713 m | 🌡️ 10°C | 📍 Nové Veselí 🇨🇿 → Brno 🇨🇿

Ce matin, je suis plus en forme que hier. Le soleil est au rendez-vous, c’est parfait. Cette nuit j’ai fait un rêve assez spécial. J’ai rêvé de ma dernière copine. Elle semblait m’ignorer et faire sa vie. Je me rappelle la voir discuter avec une fille. Secrètement j’étais jaloux de la voir heureuse sans moi. La deuxième partie de mon rêve est intéressante car c’est mon inconscient qui parle pour moi. Je discute avec une fille qui me demande ce que j’ai envie de faire dans la vie. Je suis un peu nerveux et je réponds avec les larmes aux yeux que je ne veux pas passer ma vie dans un bureau devant un ordinateur. Ce que je veux c’est voyager, c’est ce qui me plaît actuellement et c’est ce que je veux faire de ma vie ! Je crois que mon inconscient essaie de me faire passer ce message.

Je m’arrête dans un village pour manger. Le plat n’est pas si peu cher. Je me commande une cuisse de poulet avec des frites et de la sauce maison.

Je reprends la route. Ma journée se résume à des villages et plusieurs montées. Je suis en extase pendant la descente qui mène à Tišnov. Je vais super vite, c’est génial ! Finalement j’arrive chez mes hôtes à 17h30. C’est de nouveau une famille, avec trois garçons, qui voyage habituellement à vélo tous ensemble. J’ai beaucoup aimé l’unité de la famille en lisant leur profil sur Warmshowers.

Ils habitent dans les hauteurs de Brno, dans la nature. C’est très joli. Leur fils aîné a 11 ans et fait un gros effort pour parler anglais avec moi, c’est très honorable de sa part ! Je sais qu’à son âge je n’aurais pas été capable de parler comme il le fait. Il m’explique qu’il joue aux échecs et qu’il est également youtuber ! Il fait des vidéos sur Minecraft et deux autres jeux que je ne connais pas. Ça me rappelle moi plus petit ! Pendant le repas, Marek, le père, me raconte les voyages qu’ils ont fait sa famille et lui, notamment en Norvège, Danemark et République Tchèque. Nous échangeons pendant plus de deux heures, en buvant des vins blancs sucrés du sud de la Tchéquie. Finalement j’en viens à ma chaîne Youtube et là Vojta, l’aîné, est super content ! Il devient mon fan numéro 1 de la famille ! Le deuxième garçon, Vitek, est lui aussi tout content ! Je prends un selfie, je dessine mon Pokémon préféré et nous passons une super fin de soirée. Je monte dans ma chambre à 22h30.

(de gauche à droite) Marek, Vitek, Veronik, Vojta et le petit Mew que je leur ai dessiné !

mardi 8 mars

🚴‍♂️ 109 km | ⏱️ 6h55 | 💨 15,7 km/h | ↗️ 1 383 m | 🌡️ 3°C | 📍 Kolín 🇨🇿 → Nové Veselí 🇨🇿
Au moment du départ…

Dana est professeure de géographie et doit se lever tôt pour aller à l’école. Je revois en vitesse Anastázie qui était venue exprès chez sa famille pour discuter avec moi. Nous prenons quelques photos souvenirs devant la maison puis je retourne préparer mes affaires.

Avec Anastázie

Ce matin, je vais rencontrer Lucie, une Française qui vit à Kolín. Je l’avais contactée sur Warmshowers pour être hébergée mais malheureusement elle a eu un contretemps et ne pouvait plus m’héberger. Elle semblait déçue, du coup je me suis dit que ça pouvait être une bonne occasion de prendre un café avec elle dans la matinée. Elle a tout de suite accepté ma proposition ! Nous nous retrouvons donc dans un café restaurant local de Kolín.

Elle a un gros chien, Cora, adorable et vit à Kolín depuis quelques années. Elle travaille en free-lance en tant que traductrice anglais français. Nous discutons de nos voyages et notamment ma manière de rouler en hiver.

Lucie et Cora, sa chienne, dans son véhicule électrique !

Finalement nous commandons à manger et je quitte Kolín vers 12h15. Il fait très beau, mais je suis un peu fatigué. Je me suis endormi après minuit et réveillé avant 8h. Et puis rouler pendant la digestion c’est pas le plus malin ! Aujourd’hui je ne sais pas trop où je vais dormir, je n’ai rien réservé. J’ai vu un logement à 25 euros la nuit qui n’est pas trop loin, mais j’hésite à le prendre en sachant que le lendemain je devrais rouler davantage jusqu’à Brno.

Dana et Anastázie m’ont conseillé de visiter Kutná Hora, une petite ville sur ma route. Elles m’ont montré les photos de l’ossuaire et des églises, en effet c’était mignon (sauf l’ossuaire !). Vu que c’est sur mon itinéraire, je vais y passer. Au bout de 20 km, j’arrive à Kutná Hora à fond la caisse ! Oui, il y avait une belle descente jusqu’à la ville. Je pose mon vélo et déambule dans le village.

Beau coup de cœur, je dirais même que j’ai préféré ce village à Prague. Beaucoup moins de monde, plus de locaux, j’ai adoré. Je reprends la route jusqu’à Žleby, un petit village sur ma route. Je suis assez fatigué. Je me dis que je prendrais bien un train pour aller plus vite et atteindre un logement à 20 euros la nuit à presque 60 km d’ici. Il y a une gare dans la prochaine ville, parfait. Le souci c’est que c’est le terminus. Le train ne continue nulle part. Si je veux aller dans la ville près de mon logement je dois faire un détour de 14h en train !! Bref, impossible. Je reprends la route à vélo.

Et je n’ai pas regretté ! Je passe par des superbes collines, avec des paysages à couper le souffle pendant le coucher de soleil. Je décide de ne pas réserver tout de suite le logement à 25 euros pour voir si je peux payer un peu moins cher sur place. Au final, lorsque j’arrive à 18h devant la maison, la location n’est plus disponible sur Booking. J’entre tout de même dans le jardin pour essayer de discuter directement avec les hôtes mais impossible de les trouver. De plus, il commence à faire nuit… finalement, je décide de reprendre la route jusqu’à atteindre le logement à 20 euros. Sachant qu’il reste 3 lits de disponible, je réserve directement et me motive à rouler ! J’ai 40 km à faire et je viens d’en faire 70 jusqu’à présent. Je vais rouler uniquement dans la nuit. Je me mets de la musique et c’est parti !

Ah oui, j’ai récupéré ce doudou dans un carton près d’un container

Je traverse une magnifique forêt et je vois de la neige à droite et à gauche de la route ! Mais pas qu’un peu ! Je pensais pas en revoir autant ! Il y a même quelques passages avec de la neige sur la route. J’arrive à la maison d’hôtes à 21h45. C’est un jeune couple qui vient m’accueillir et qui parle anglais ! Génial ! Lorsque j’arrive dans l’appartement, car oui c’est un petit studio, je me prends vite une douche, je mange et puis je me mets au lit. Je m’endormirai vers presque 1h du matin mais je prévois de me réveiller à 9h30.

lundi 7 mars

🚴‍♂️ 76 km | ⏱️ 4h17 | 💨 17,8 km/h | ↗️ 252 m | 🌡️ 5°C | 📍 Prague 🇨🇿 → Kolín 🇨🇿

Je dis au revoir à mon amie Marion, je pars en direction de Kolín, ma prochaine destination. Je vais être hébergé par une famille dont l’une des filles apprend le français à l’université. La famille héberge également une famille ukrainienne fuyant la guerre.

Au revoir Prague !

Le soleil est partiellement au rendez-vous. À mi-distance, je m’arrête devant un monument assez intrigant. On dirait un monument gréco-romain, au milieu de nulle part.

Inattendu !

Il y a une table de pique-nique juste à côté, j’en profite pour manger des viennoiseries que je me suis achetées. J’ai de la chance car je retrouve l’Elbe ! Qu’est-ce que j’adore ce fleuve et ses rives.

J’arrive chez la famille à 17h40. J’aime bien arriver à cette heure-là car il ne fait pas encore nuit et je peux passer du temps avec mes hôtes. Dès que j’arrive, je sonne. J’attends un peu puis un garçon arrive. Je pense qu’il ne parle pas anglais donc je lui demande “papa, mama ?”. Il me répond OK et va les chercher. Une dame ouvre la porte. Je me mets à parler anglais mais je ne vois pas de retour. Finalement une autre dame sort la tête de la fenêtre et crie “hello !!”. Ah, ouf. J’avais peur que personne ne parle anglais, la soirée aurait été longue ! Cette dame s’appelle Dana, c’est la mère de la famille. Je la rejoins dans le salon après avoir pris ma douche. Dana est très prise. Elle héberge deux familles ukrainiennes : l’une avec une grand-mère, une mère et ses deux filles et une autre avec une mère et son fils. En plus de tout ça, elle garde une fille tchèque dont sa mère ne peut pas avoir la garde. Elle est issue d’une famille tzigane. Dana est super sympa ! Elle rigole beaucoup ! D’ailleurs la famille est très nombreuse ! Le père est absent, il est en Turquie. L’aînée est à Istanbul pour un Erasmus, la deuxième fille étudie la littérature française et tchèque dans une ville non loin de Kolín, le troisième enfant fait des études de sport et vit avec la famille, comme la dernière fille. Ils ont également un demi-frère mais qui ne vit pas ici. Bref, je passe une soirée très intéressante à jouer à un jeu de devinettes et à parler français avec Anastázie.

jeudi 3 au dimanche 6 mars

Visite et repos dans la capitale tchèque | 📍 Prague 🇨🇿

mercredi 2 mars

🚴‍♂️ 90 km | ⏱️ 5h16 | 💨 17,1 km/h | ↗️ 588 m | 🌡️ 6°C | 📍 Ústí nad Labem 🇨🇿 → Prague 🇨🇿
Photo souvenir avec Hana

Il est temps de préparer ses affaires pour se rendre à Prague !

J’ai dormi un nombre suffisant d’heures mais je reste très fatigué. Depuis avant-hier j’ai un peu mal à la gorge, rien de bien méchant, mais cela se rajoute à la fatigue. Je dis au revoir à Hana et son mari puis je pars.

Fresque rigolote à Ústí

Je fais deux longues haltes sur la route. Je m’arrête deux fois dans un champ, au soleil, et m’y assoupis. C’est très agréable. J’arrive à mon auberge de jeunesse à 18h20 et j’y retrouve Marion, une Française que j’avais rencontré à Tartu (Estonie), et ses amies le soir dans un restaurant.

mardi 1er mars

🚴‍♂️ 91 km | ⏱️ 5h22 | 💨 16,8 km/h | ↗️ 668 m | 🌡️ 4°C | 📍 Dresde 🇩🇪 → Ústí nad Labem 🇨🇿
Sonja et Benni avant de reprendre la route pour la République Tchèque

En discutant avec mes hôtes, je me laisse convaincre par un itinéraire plus plat et plus sympathique que celui que je comptais prendre initialement. Je suivrai l’Elbe, le fleuve qui traverse Dresde et qui va jusqu’à ma destination : Ústí nad Labem. Je serai hébergé par Hana, une dame de 60 ans. L’itinéraire est plus long de 26 km, mais surtout plat et très joli. Benni et Sonja l’ont emprunté lors de leur grand voyage de 2015, de la Nouvelle-Zélande à chez eux.
Pendant le petit-déjeuner, nous parlons un peu politique et Sonja m’explique que la région Saxonie, là où je me situe, vote beaucoup extrême droite (le parti Afd). Les habitants de l’ex-RDA sont nostalgiques du temps d’avant, leurs salaires étaient plus élevés à l’époque. En effet, Benni m’explique qu’il y a toujours une différence de salaire entre l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest. Certains habitants d’ici se sentent délaissés par le gouvernement. Il y a des manifestations tous les lundis de la part du parti Afd.
Je vais acheter de la nourriture dans un magasin en vrac pour moi puis prendre quelques petits cadeaux pour Benni, Sonja, Friedrich et Karl !

Avant de partir longer le fleuve, je fais un bref détour vers le centre de Dresde. Il fait un temps magnifique, aucun nuage, les monuments de la ville en ressortent encore plus beau. Je trouve la ville très jolie. Je pars ensuite en direction de l’Elbe. Je suis du côté droit du fleuve. Sur la rive gauche, de nombreuses villas y sont installées.

L’Elbe, rive gauche

Sonja m’a donné ce matin une baguette de pain avec deux types de fromage. Je m’arrête sur un banc et mange ma baguette avec le fromage et du pâté végétal que je me suis acheté avant de partir.

Après 30 km de pédalage, je dois quitter le fleuve car la piste cyclable semble s’arrêter un peu plus loin. Je traverse le village de Struppen perché sur une colline. La montée est très raide mais le village est très mignon et la forêt que je traverse également.

La descente sous le soleil fait bien plaisir ! Je retrouve l’Elbe et je me rapproche de la frontière Tchèque !

Je me demande s’il y a un panneau qui annonce le pays même si je suis sur une piste cyclable et pas une route principale. Eh bien la réponse est oui. Il n’y a pas le panneau européen mais un poteau avec une inscription assez obsolète… « Tchécoslovaquie ». Je trouve ça drôle de lire l’ancien nom du pays lorsqu’il était uni avec la Slovaquie.

Frontière cyclable entre l’Allemagne et la Tchéquie

La nuit commence à tomber, je m’arrête dans une station service avec Wifi gratuit pour avertir Hana que j’arriverai autour de 19h15. Il me reste 17 km. Seulement, j’ai omis le fait qu’Hana habite dans les hauteurs de la ville ! Je mets donc quasiment 30 minutes de plus pour atteindre son appartement, en alternant marche à pied et vélo.

Lorsque j’arrive devant l’entrée du bâtiment, je suis accueilli par le mari d’Hana qui vient m’ouvrir la porte de sa cave pour que je puisse y installer ma bicyclette. Hana et son mari m’ont préparé des feuilletés avec de la viande et des oignons ainsi que des légumes. Ils me racontent comment ils ont découvert Couchsurfing, le site sur lequel je suis passé pour les contacter, leur première expérience étrange aux états-unis en tant qu’invités et leurs voyages en France. Le couple adore les randonnées dans la nature, et je découvre même des super coins en France et en Espagne qui me donnent envie pour un prochain voyage. Ils ont des albums sur lesquels ils écrivent leurs récits de voyage, accompagnés de photos pour illustrer. Je trouve l’idée formidable.

Je vais me coucher vers 23h, juste après avoir pris une douche, et je calcule mon itinéraire pour demain. Actuellement je suis à Ústí nad Labem, qui je pense signifie Usti sur l’Elbe. Labe est le nom de l’Elbe en tchèque. Demain je serai à Prague. En choisissant un itinéraire plus plat en longeant l’Elbe, le détour m’amène à 90 km.

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