Journal de route de mon voyage au Cap Nord

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Mon itinéraire à vélo

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📆 Août 2021

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Lundi
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Mardi
3 · 10 · 17 · 24 · 31
Mercredi
4 · 11 · 18 · 25
Jeudi
5 · 12 · 19 · 26
Vendredi
6 · 13 · 20 · 27
Samedi
7 · 14 · 21 · 28
Dimanche
1 · 8 · 15 · 22 · 29

mardi 31 août

🚴‍♂️ 70 km | ⏱️ 4h28 | 💨 15,6 km/h | ↗️ 277 m | 🌡️ 21 °C | 📍 Hambourg 🇩🇪 → Lübeck 🇩🇪

Contrairement aux jours précédents, le temps est bien plus ensoleillé ! Mais malheureusement depuis cette nuit, j’ai un mal de ventre atroce. Peut-être est-ce la fatigue mélangé à ce que j’ai mangé la veille ? Je ne sais pas, mais pédaler les 70 km aujourd’hui ne va pas être une mince affaire. J’aurais voulu rester une nuit de plus à Hambourg car ces 7 derniers jours ont été éprouvants pour moi. De plus, Gaëlle et moi avons deux rythmes de pédalage différents, ce n’est pas toujours évident autant pour l’un que pour l’autre.

Nous visitons le musée d’art Kunsthalle à Hambourg avant de prendre la route en direction de Lübeck.

Martina, professeure d’anglais à Lübeck

Nous retrouvons Martina qui nous héberge pour la nuit ! Gaëlle a trouvé cette hôte sur le site Warmshowers.org. Nous n’aurons pas de lit, seulement la possibilité de dormir en tente dans son jardin.

L’intérieur de la maison

Martina nous a préparé un succulent repas au four : des pâtes et plein de légumes, le tout gratiné ! Un régal. Même si j’ai mal au ventre, je décide d’en prendre une portion. Et puis finalement deux, trois puis quatre portions ! Eh oui, ça creuse le vélo, même si on a mal au ventre 😉

lundi 30 août

Visite de la ville | 📍 Hambourg 🇩🇪

dimanche 29 août

🚴‍♂️ 96 km | ⏱️ 6h39 | 💨 14,4 km/h | ↗️ 341 m | 🌡️ 16 °C | 📍 Osterholz 🇩🇪 → Hambourg 🇩🇪

Journée un peu similaire à celle d’hier. La pluie est au rendez-vous, les éclaircies se font rares. La température est en chute libre depuis quelques jours !

Nous arrivons à Hambourg ce soir, et ça c’est une bonne chose ! Pour pouvoir rejoindre Hambourg nous devons prendre un ferry qui traverse l’Elbe. Nous ne savions pas qu’il y avait un ferry à prendre. Je tente d’acheter les tickets mais malheureusement ma carte bleue ne fonctionne pas avec la machine et les billets de 20 euros ne sont pas acceptés. Tant pis nous accédons illégalement sur le ferry ! La traversée ne dure que 10 minutes, c’est vraiment très court.

Notre itinéraire nous fait longer la côte de l’Elbe. Ça aurait pu être beau mais toute la route était en travaux ! Nous arrivons finalement à notre auberge de jeunesse à 21h. Le repos est mérité, nous restons deux jours à Hambourg.

samedi 28 août

🚴‍♂️ 105 km | ⏱️ 6h55 | 💨 15,2 km/h | ↗️ 216 m | 🌡️ 16 °C | 📍 Leer 🇩🇪 → Osterholz 🇩🇪

Notre petit jeu à Gaëlle et moi, est de deviner d’où viennent les voitures à partir des plaques d’immatriculation. D’après une connaissance de Gaëlle, plus il y a de lettres sur la plaque, plus la ville est petite. Par exemple, pour Berlin ou Köln (Cologne), il sera inscrit “B” ou “K”. Si la ville est intermédiaire, il y aura deux lettres et si la ville est plus petite, trois lettres. Par exemple pour Leer, la ville où nous avons campé pas loin, c’est “LER”, trois lettres donc ville petite.

Le temps est mauvais aujourd’hui. Il pleut, il fait froid, mais nous devons avancer. Gaëlle et moi n’avons pas le même rythme, c’est pourquoi parfois j’aime bien prendre de la vitesse et rouler plus vite, seul. Je mets de la musique et je roule vite. Ça me permet de m’évader et penser à plein de choses, pendant que je contemple le paysage. C’est l’une des sensations que je préfère lorsque je fais du vélo.

vendredi 27 août

🚴‍♂️ 76 km | ⏱️ 4h49 | 💨 15,7 km/h | ↗️ 75 m | 🌡️ 18 °C | 📍 Groningen 🇳🇱 → Leer 🇩🇪

Départ de Groningen, aux Pays-Bas, direction l’Allemagne ! Le temps de manger, de visiter la ville et d’acheter de la nourriture, nous partons à 14h.

Le vent est présent aujourd’hui. Nous l’avons de face. Il y a parfois des éclaircies, ce qui nous a permis de prendre une photo devant un paysage atypique, parsemé d’éoliennes.

Des éoliennes aux Pays-Bas

Nous passons la frontière de l’Allemagne, et cette fois pour de bon ! Malheureusement nous voulions prendre une photo devant le panneau de la frontière sauf qu’il n’était pas présent sur notre route. Nous avons dû nous consoler d’une photo avec le panneau “Pays-Bas” ! 🙂

Tchuss Niederlande!

Vu que nous étions partis tard, nous avons roulé moins de 80 km aujourd’hui. Nous trouvons un champ pour poser nos tentes et demain nous reprendrons la route direction Hambourg !

jeudi 26 août

🚴‍♂️ 102 km | ⏱️ 5h19 | 💨 19,1 km/h | ↗️ 193 m | 🌡️ 20 °C | 📍 Ootmarsum 🇳🇱 → Groningen 🇳🇱

Journée assez rigolote car j’ai retraversé la frontière Allemande puis je suis de nouveau revenu aux Pays-Bas. Mon itinéraire était très sympa, avec pas mal de forêts. J’arrive à Groningen le soir, à 17h30. J’en profite pour visiter la ville en attendant Gaëlle 🙂

mercredi 25 août

🚴‍♂️ 85 km | ⏱️ 4h05 | 💨 20,7 km/h | ↗️ 281 m | 🌡️ 22 °C | 📍 Heiden 🇩🇪 → Ootmarsum 🇳🇱
Une zone d’herbe parfaite pour le camping !

La nuit est très fraîche. Le matin, le soleil se lève péniblement mais commence à chauffer ma tente. Je me rendors instantanément, caressé par les doux rayons de soleil. En démontant ma tente, j’aperçois un homme d’affaires avec une famille, j’imagine que le terrain va être vendu pour y faire construire une maison… dommage.

Aujourd’hui, je devrais traverser la frontière néerlandaise. En effet, mon itinéraire est un peu particulier car il me fait traverser deux fois les frontières des Pays-Bas et de l’Allemagne.

Les élections fédérales allemandes ont lieu le 12 et le 26 septembre

En Allemagne c’est élections élections élections ! Je pense que je connais tous les partis politiques allemands grâce au voyage ! 😛

Première frontière des Pays-Bas atteinte !

Que de souvenirs, je retourne aux Pays-Bas depuis mon voyage avec Nicolas en mai. Ici, c’est le paradis pour les cyclistes. Il y a quasiment tout le temps une piste cyclable aménagée, c’est que du bonheur. Le temps se gâte un peu. Je décide de rouler encore un peu pour atteindre une ville où dormir dans un hôtel. Je m’arrête à Ootmarsum, un très joli village, pour manger et chercher un lieu où dormir. Il est 18h30 et je commence à fatiguer sérieusement. La pluie fait son apparition… la soirée va être longue !

Je vais dans un restaurant où je me délecte d’un burger végétarien. En réalité le restaurant n’a pas de burger végétarien, mais la cuisinière me propose un bamischijf. Ce sont des noodles enveloppées d’une chapelure. Je lui demande de remplacer le steak par ça… pourquoi pas 😛

Après mon repas, j’essaie tant bien que mal de trouver un toit. Aucun Couchsurfing ou Warmshowers dans le coin, l’hôtel où une chambre est disponible est à 220 euros la nuit… bref, ça va se finir en camping sauvage ! La pluie est belle et bien présente. Je roule pour m’enfoncer dans la forêt et trouver un coin ombragé pour m’éviter la pluie. Je décide de monter ma tente près de la piste cyclable qui est en pleine forêt. Je suis fatigué, je m’endors très rapidement.

mardi 24 août

🚴‍♂️ 115 km | ⏱️ 6h15 | 💨 18,4 km/h | ↗️ 565 m | 🌡️ 23 °C | 📍 Cologne 🇩🇪 → Heiden 🇩🇪

Mon objectif des prochains jours est d’atteindre la ville de Groningen aux Pays-Bas pour rejoindre Gaëlle. J’ai rencontré cette Française lors de mon voyage à vélo en Belgique. Elle nous a hébergés, Nicolas et moi, lors de notre première étape à Bruges. Je vais donc rouler un maximum de kilomètres aujourd’hui pour en faire moins les prochains jours 🙂
Je quitte Cologne pour rejoindre Düsseldorf dans un premier temps. La ville fait très futuriste, surtout le centre.

Le temps est fabuleux, je prends beaucoup de plaisir à rouler aujourd’hui. Sur mon itinéraire, je m’arrête une heure à Dorsten, petite ville coup de cœur.

Dorsten, Allemagne

Il est presque 18h, après avoir roulé durant 90 km, je craque et je m’achète un quatre-quart au chocolat au magasin Netto. Pendant que je déguste ce gâteau, je fais la rencontre d’un Allemand de 60 ans qui voyage seul autour de chez lui. Il me montre son vélo de marque américaine, type Brompton. Il me dit que les vélos américains sont de moins bonne qualité que les européens, les vis se mettent à rouiller avec le temps par exemple. Je lui demande s’il connaît un endroit où camper. Il m’indique une zone boisée non loin de Dorsten. Je prends note et je reprends la route 🙂

En cherchant un peu, je découvre une zone splendide pour camper. Je vous montre ça demain !

lundi 23 août

Achat de nourriture en vrac pour la suite du voyage | 📍 Cologne 🇩🇪

Ce que je retiens de Cologne :
– la Kölsch
– le Kiosk
– le Dom
– des gens ouverts d’esprit et qui font la teuf
– une ville pas forcément jolie mais qui bouge, beaucoup
– la forêt de partout !

dimanche 22 août

Repos chez Virginie | 📍 Cologne 🇩🇪

samedi 21 août

Visite de Cologne avec Virginie + achat d'accessoires vélo | 📍 Cologne 🇩🇪

vendredi 20 août

🚴‍♂️ 127 km | ⏱️ 6h51 | 💨 18,5 km/h | ↗️ 1257 m | 🌡️ 20 °C | 📍 Ouren 🇧🇪 → Cologne 🇩🇪

Dernière journée pour rejoindre Cologne ! Hier j’ai roulé quasiment 90 km, aujourd’hui je dois en faire 125.

Le profil d’élévation de l’itinéraire ainsi que ma vitesse

Disons que les 45 premiers kilomètres ne font que grimper. On remarque bien sur la courbe de la journée que plus ça monte et moins je vais vite !

Peu importe, je démonte ma tente et quitte les lieux à 10h. Je fais un saut au lieu commémoratif européen qui se situe au milieu des trois frontières.

J’aime beaucoup cet endroit, en tant que grand fan de la construction de l’Union Européenne. Je prends enfin la route direction Cologne. La première partie du trajet est remplie de montées pas faciles. Le col le plus haut est à 690 m, il est à environ 50 km de mon point de départ. L’heure du repas approche, je cherche un endroit où manger… impossible de trouver. Tout est fermé ou il n’y a tout simplement rien. Une forte pluie s’abat pendant quinze bonnes minutes, je cherche désespérément un coin où m’abriter. J’arrive dans le village de Schoenberg, je demande à un travailleur dans son engin s’il connaît un endroit où manger. Il m’indique un restaurant fermé, génial. La pluie s’arrête heureusement rapidement et je reprends mon chemin.

Un rayon de soleil, j’en profite pour me faire cuire le reste de mes pâtes lentille corail

Je décide de m’arrêter à 14h pour me faire à manger. Je fais chauffer de l’eau pour mes pâtes, que je mélange avec des fruits secs qui me restent. Le temps est très ensoleillé à ce moment-là, c’est très agréable. 15h, je reprends la route. Il me reste une vingtaine de kilomètres avant de passer le col le plus haut et descendre continuellement. Je m’arrête de nouveau à une boulangerie, première que je croise depuis bien longtemps. Je me laisse séduire par deux pains au chocolat puis une part de gâteau aux noix et chocolat… un délice !

L’autre moitié du trajet, à savoir environ 65 km, se déroule sans encombre. Je savoure les descentes dans lesquelles je vais jusqu’à 45 km/h, je me sens tout léger. Le fait d’arriver à Cologne, dans une grande ville d’Allemagne, par mes propres moyens me donne la larme à l’œil. Je suis ému de faire ce voyage et je réalise enfin ce que je suis en train d’accomplir. Virginie, mon amie de l’école ESTA à Belfort, m’héberge pour quatre nuits. Elle habite dans un quartier à l’ouest de Cologne, très vert, à côté d’une grande forêt et des champs. J’arrive à 19h15. Mon compteur indique 126,9 km, je suis heureux et un peu fatigué tout de même. Ce soir, je suis invité à une fête chez le copain de Virginie. C’est l’occasion de m’immiscer dans la culture allemande et plus particulièrement la culture de Cologne ! 😉

jeudi 19 août

🚴‍♂️ 88 km | ⏱️ 5h28 | 💨 16,0 km/h | ↗️ 1178 m | 🌡️ 18 °C | 📍 Luxembourg 🇱🇺 → Ouren 🇧🇪

J’ai passé une très bonne nuit, sur un bon matelas bien au chaud, merci Axel ! 😉 Je démarre la matinée par visiter Luxembourg ville. Axel m’avait donné des endroits à voir et un itinéraire précis à suivre. En effet, Luxembourg est divisée en deux : la partie haute et la partie basse de la ville.

Le haut est urbanisé, on y trouve les grands magasins, les banques, les transports en commun et la plupart des routes. En revanche, la partie basse a conservé son côté « nature ».

Je trouve que les deux parties de la ville se complètent bien. Si vous avez envie de nature, vous allez en bas, et si vous voulez sortir manger ou boire, c’est en haut que ça se passe. Les bâtiments sont très harmonieux, les rues sont propres et il y a beaucoup de touristes.

La veille, je demande à Axel les spécialités du Luxembourg. Il m’explique que la cuisine principale est allemande, rien de bien typique luxembourgeois. En revanche, il me parle d’une viennoiserie qui s’appelle « schneck ». Je rigole, mais ça me chauffe d’essayer ! C’est avec de la crème et de la pistache.

Mmm, une bonne schneck !

« Schneck » signifie escargot en allemand, je comprends mieux à présent 😉 Je remonte de la partie basse par l’ascenseur panoramique, qui propose une vue splendide.

Vue de la partie basse par l’ascenseur panoramique

Mon objectif du jour est de rouler un maximum de kilomètres pour en rouler le moins possible le lendemain et rejoindre Cologne. J’ai deux itinéraires : soit passer directement en Allemagne soit remonter jusqu’en Belgique puis aller en Allemagne. Je choisis l’option numéro une.

Je ne prends pas de repas le midi, je me contente de la pâtisserie ainsi que des dattes. La première partie du voyage se passe bien. Je longe la rivière l’Alzette qui part de la ville basse, c’est relativement plat, c’est agréable. J’aime beaucoup traverser des forêts où les arbres recouvrent le dessus de la route, je me sens à l’abri et plongé en pleine nature.

En allant au nord du Luxembourg, je m’arrête dans la ville de Clervaux pour visiter son château. Les Luxembourgeois le connaissent bien.

J’arrive à Clervaux à 18h, heure de fermeture du château. Je ne le savais pas, dommage. Le château est situé sur une petite butte et s’étend dans la vieille ville. 18h30, je décide de manger dans un restaurant. Je trouve un endroit sympa, pas trop cher, où des plats végétariens sont proposés. Je prends une quiche aux légumes et des lasagnes végétariennes. J’ai même droit au pain et à une carafe d’eau, tout ça gratuitement ! (oui, c’est rare que ça soit gratuit à l’étranger) Après avoir mangé, je fais un tour dans la hauteur de la ville puis je reprends ma route en direction de la Belgique. Je roule 16 km, j’arrive à Ouren, en Belgique.

À Ouren, en Belgique, dans le Parc Naturel des Hautes Fagnes Eifel

Il est presque 21h, je décide de planter ma tente près d’une rivière. Le paysage est incroyablement beau. Je me trouve à cheval sur trois pays : le Luxembourg, l’Allemagne et la Belgique.

Ne sachant pas si j’ai le droit de faire du camping sauvage ici, je me mets un peu à l’écart des habitations. Je pense que c’est autorisé car j’ai croisé un grand groupe de Belges avec des tentes et qui faisaient un feu de camp.

mercredi 18 août

🚴‍♂️ 106 km | ⏱️ 5h37 | 💨 18,8 km/h | ↗️ 1254 m | 🌡️ 18 °C | 📍 Sarreguemines 🇫🇷 → Luxembourg 🇱🇺

Aujourd’hui c’est le départ pour Luxembourg capitale ! J’ai un ami de Marseille qui y habite et peut m’héberger pour la nuit. C’est Axel, il est en colocation avec une Turque et un Bulgare. Je reçois ma tondeuse à 13h30, je pars donc aux environs de 14h. Malheureusement, la pluie est très forte. Je roule 1 km et je m’arrête pour me couvrir les jambes avec un pantalon anti-pluie et une veste. L’itinéraire du début est bien balisé car il longe la Sarre. Je roule sous la pluie, plutôt rapidement, car je dois absolument arriver à Luxembourg ce soir.

Toutes les oies sur la piste cyclable, j’adore !

J’arrive à Sarrebruck, la première grande ville d’Allemagne sur ma route. Je la contourne en suivant la Sarre. Je me sens bien, heureux d’arriver dans un nouveau pays. Je déborde d’émotions et je commence à réaliser le voyage que j’entreprends.

Les 53 premiers kilomètres sont faciles à pédaler, c’est plat. Je fais une moyenne de 22,3 km/h sur cette distance. Ensuite, ce n’est plus la même affaire. La montée que j’emprunte est très rude. Je passe de 160 à 320 mètres de dénivelé en 3 km. Heureusement, les hauteurs sont très jolies et c’est extrêmement vert. Je vois des pommiers, des poiriers et même des quetsches. Je continue ma route et après plusieurs kilomètres, je vois un panneau « Frankreich ». Je m’étonne de revenir en France. Je ressens une étrange sensation, comme si j’étais bloqué entre deux pays. Les noms des villes sont similaires près de la frontière.

Le château de Malbrouck, en Moselle (57)

Au bout de 80 kilomètres, j’arrive au Luxembourg ! Plus précisément dans la ville de Schengen.

Toujours heureux de traverser une frontière et arriver dans un nouveau pays, surtout le Luxembourg que je ne connais pas du tout. À première vue, rien d’exceptionnel. Les rues sont très propres, les maisons et bâtiments sont jolis et les voitures sont noires. Oui, la grande majorité des véhicules sont noirs. De gros bolides noirs. Pourquoi pas ! Dès mes premières minutes au Luxembourg je me fais klaxonner, génial ! J’arrive à un croisement où j’ai un stop. Je m’arrête et regarde à droite et à gauche avant de passer. Le fait est que je suis assez lourd et le temps que je démarre, les voitures peuvent arriver. C’est ce qui se passe, je passe rapidement et fais un signe de la main pour m’excuser et remercier la personne de me laisser passer. Eh bien quand le véhicule me passe devant, il me klaxonne ! Incroyable, merci, j’avais tout à fait besoin de ça après 80 km de pédalage !

Les vingt dernières bornes sont longues, très longues. Je suis fatigué et la route monte puis descend, sans arrêt. J’ai l’impression que ça ne s’arrêtera jamais. À 20h30, j’arrive enfin devant chez mon ami Axel. Il habite dans le quartier Bonnevoie, à Luxembourg (ville). Un bon repas m’attend, des spaetzle avec deux saucisses. Ça se prend ! Je suis crevé, je me couche rapidement car demain j’ai beaucoup de route. Bonne nuit 🌙

mardi 17 août

Repos chez Katia | 📍 Sarreguemines 🇫🇷

Je me fais une journée de repos car j’attends un colis qui contient ma tondeuse à barbe. Le paquet devait arriver aujourd’hui mais ne le voyant pas arriver, je décide de décaler mon départ au lendemain. Je ne reste pas les bras croisés, je décide de réorganiser cette page afin qu’elle soit mieux lisible pour vous, lectrices, lecteurs 😉

lundi 16 août

🚴‍♂️ 89 km | ⏱️ 4h37 | 💨 19,3 km/h | ↗️ 1063 m | 🌡️ 21 °C | 📍 Truchtersheim 🇫🇷 → Sarreguemines 🇫🇷

Je démarre la journée à 10h. Je passe rapidement à la Poste pour envoyer le colis des souvenirs achetés à Strasbourg puis direction Sarreguemines. C’est une ville dont je n’avais jamais entendu parler, elle est située en Moselle, dans le même département que Metz. La ville est traversée par la Sarre, une rivière qui continue en Allemagne, d’où le nom de la ville que je rejoins et de la grande ville allemande Sarrebruck (Saarbrücken). J’ai une amie de l’école ESTA qui peut m’héberger donc j’en profite ! J’ai environ 90 km de route, largement faisable pour mon niveau.

Coucou les filles 😉

Je me situe dans le Bas-Rhin. Ce n’est qu’en arrivant à Sarreguemines que je serai en Moselle. Les routes sont un peu vallonnées mais après un week-end de repos, j’ai l’énergie et le mental nécessaires pour palier à toute sorte d’éventualité. En poursuivant mon chemin, j’arrive dans un très beau village, Neuwiller-lès-Saverne.

Je visite l’intérieur des deux églises puis je me décide à manger. Je me cale sur la place devant la grande église. Je mange 4 œufs, bouillis la veille, et un reste de salade composée.

Je semble faire la tête, mais c’est très bon !

La suite du trajet est beaucoup moins facile que la première partie. Je me situe dans les Vosges du Nord, et qui dit Vosges dit massif montagneux. En revanche, je suis gâté niveau paysage car je traverse des forêts d’arbres immenses, c’est magnifique.

Une forêt non loin de La Petite-Pierre, dans le Bas-Rhin

J’arrive à Sarreguemines à 17h. Avant d’aller rejoindre Katia, je décide d’aller dans un magasin Bio en vrac pour m’acheter des pâtes lentille corail, des dattes ainsi qu’un mélange de fruits secs. J’achète également deux bières locales et des biscuits apéritifs, histoire de ne pas arriver les mains vides 😉

J’arrive chez Katia, il se met à pleuvoir. Parfait, j’aurais au moins évité ça ! 😛

dimanche 15 août

🚴‍♂️ 33 km | ⏱️ 1h20 | 💨 24,9 km/h | ↗️ 286 m | 🌡️ 28 °C | 🔁 Truchtersheim 🇫🇷

En ce beau dimanche grisâtre et légèrement pluvieux, je décide de me rendre à Strasbourg pour visiter la ville, de jour cette fois-ci.

J’en profite pour acheter quelques souvenirs chez une dame qui tient une boutique qui s’appelle « Les souvenirs de Mathilde ». J’essaie d’acheter des produits fabriqués main, en France, et je trouve mon bonheur dans cette boutique. La gérante m’explique que les poteries sont fabriquées par un artisan de la région. Tout le reste est fabriqué en Chine. Mon choix se tourne vers des petites tasses peintes à la main sur lesquelles sont représentées un alsacien ou une alsacienne.

La gérante de la boutique « Les souvenirs de Mathilde »

Entre deux clients, nous entamons une discussion sur le type de personnes (étrangères) que la dame accueille dans sa boutique. Il y a souvent des Allemands, mais aussi des Espagnols, des Italiens… pas d’Américains ou d’Asiatiques à cause de la situation sanitaire. Je lui demande par curiosité si un trait de caractère se dessine selon l’origine du client. Elle me répond que certains touristes Allemands font comme si tout leur était dû, ils peuvent entrer dans le magasin sans dire « bonjour » ni « au revoir ». Je suis un peu étonné mais pas tant que ça finalement. J’avais déjà remarqué que les gens me disaient moins « bonjour » sur les pistes cyclables qu’avant. Alysse, qui est originaire de Marseille, m’a dit qu’il était plus difficile de se faire des amis à Strasbourg par rapport à Marseille mais qu’une fois que les amitiés sont soudées, elles le restent beaucoup plus longtemps. C’est simplement une différence culturelle, il n’y a pas de mieux ou de moins bien.

Petite photo souvenir de ma venue, encore merci à vous Alysse et Robin

Demain je repars sur les routes, il est donc l’heure de dire au revoir à Alysse et Robin. Merci énormément à eux de m’avoir hébergé dans leur super grand appartement à Truchtersheim, j’ai bien pu me reposer et je peux partir avec encore plus d’énergie que je n’en avais avant !

samedi 14 août

Repos & visite de Strasbourg avec Alysse | 📍 Truchtersheim 🇫🇷

vendredi 13 août

🚴‍♂️ 92 km | ⏱️ 4h30 | 💨 20,5 km/h | ↗️ 150 m | 🌡️ 32 °C | 📍 Colmar 🇫🇷 → Strasbourg 🇫🇷

La nuit dans la grange de Marie-Odile s’est plutôt bien déroulée. En montant ma tente, je n’ai pas été dérangé par les bestioles. J’aime bien l’aventure mais le confort ne me déplaît pas non plus !
Je retourne voir Alain au jardin des Erlen pour boire un café avec lui. J’arrive à 10h30. Un ami d’Alain est de passage, il connaît très bien Marseille. Il me parle de la corniche Kennedy, du Vieux Port et de la gare Saint-Charles. Ça fait plaisir de rencontrer des gens qui connaissent ma ville 😀
Je remercie une dernière fois Alain puis je me prépare à partir. Avant de quitter le jardin, Alain me conseille d’aller visiter Eguisheim, l’un des plus beaux villages de France, ainsi que Turckheim. Ces deux villages étant sur ma route, je me dis que c’est l’occasion de faire un peu de tourisme !

Il y règne une ambiance très apaisante dans ce village d’Eguisheim. J’adore déambuler lentement dans les ruelles avec mon vélo. Je visite ensuite Turckheim, qui est beaucoup moins typique mais joli. Je rejoins Colmar, je remplis mes gourdes et je pars pour Strasbourg. L’itinéraire que j’emprunte longe la rivière Ill, c’est une piste cyclable complètement aménagée pour les cyclistes et piétons. Les arbres alignés le long du canal permettent d’ombrager la route, ce qui fait que la température reste très agréable.

Petite pause repas près de la coulée verte

15h30, je décide de m’arrêter pour manger. Mon repas est composé d’un bretzel, de deux œufs durs, des tomates du jardin, deux pêches et des quetsches. Je reprends ensuite la route, il me reste 19 km.

L’avantage des canaux, je me répète, est que le dénivelé est très faible, donc peu d’effort pour de longues distances 😉 J’arrive à Strasbourg à 17h. Je rejoins une connaissance, Alysse, et son copain Robin au pub Molly Malone sur la place d’Austerlitz. C’est le premier endroit que j’ai vu lorsque je suis arrivé à Strasbourg. La ville est extrêmement bien équipée en pistes cyclables, séparées des routes et donc sécurisées. C’est très agréable de rouler à vélo en Alsace et spécialement à Strasbourg.

de gauche à droite : Faustine, moi, Ludo, Laurie et Alysse

Je passe un excellent moment en leur compagnie et ça me fait un bien fou.

Ce que je n’ai pas trop raconté depuis le début de mon voyage, c’est le pourquoi je fais ce voyage. Je vis une période difficile depuis le début de l’année 2021. Non seulement les restrictions sanitaires de certains pays m’ont empêché de reprendre mon voyage en auto-stop de 2019, mais j’ai également vécu une séparation amoureuse difficile. Mon niveau de bonheur a chuté dès la fin de l’année 2020 et petit à petit je ne me rendais pas compte que je commençais une dépression. Je me suis fait aider par ma médecin généraliste et depuis je vais un peu mieux. Je me suis demandé ce qui me rendait réellement heureux, et ma réponse était toute faite : le voyage. Ce qui me fait vibrer c’est tout le voyage, et pas le fait d’arriver à ma destination. Ce sont les rencontres, les difficultés, les réussites… en un mot : l’aventure. Fin juin, j’ai pris la décision de partir le 5 août en vélo jusqu’au Cap Nord. Je me suis fait vacciner et j’ai pu obtenir mon pass sanitaire pour voyager n’importe où dans l’Union Européenne. Certains pays ne font pas partie de l’UE, comme la Norvège, mais ont des accords qui permettent aux personnes vaccinées d’entrer sur leur territoire. Je n’avais pas du tout prévu de visiter la Scandinavie et l’Europe de l’est en 2021, mais je pense que c’est une bonne occasion pour voyager et découvrir d’autres cultures européennes 😉

Tout ça pour dire que ce voyage me fait me sentir mieux. J’ai cette sensation de liberté que j’adore dans le voyage et j’ai un objectif à atteindre qui est le Cap Nord. En route, moussaillon, ce n’est que le début !

jeudi 12 août

🚴‍♂️ 70 km | ⏱️ 3h40 | 💨 19,2 km/h | ↗️ 556 m | 🌡️ 33 °C | 📍 Belfort 🇫🇷 → Colmar 🇫🇷

Une nouvelle journée démarre ! Qui plus est, chaude et belle 🙂 j’ai très bien dormi cette nuit. L’avantage de dormir dans un camping privé, c’est la sûreté. Je n’ai pas forcément peur quand je fais du camping sauvage, mais inconsciemment mon instinct me fait me réveiller la nuit pour aucune raison. Cette fois-ci, je suis prêt à rejoindre Colmar à vélo !

Camping de l’étang des Forges à Belfort

Je me sens si bien à ce camping que je prends tout mon temps. Je fais sécher mes habits au soleil, je replie mes affaires de manière soignée et je profite du beau temps. Je quitte le camping à douze heures pétantes. Puisqu’il est assez tard, je décide de m’acheter deux sandwichs au thon dans une boulangerie sur la route. Ils n’avaient pas de choix végétarien nourrissant, donc j’ai dû me reporter vers le poisson. Je fais le gourmand et m’achète deux pains au chocolat, l’un nappé de chocolat et de Smarties, et l’autre nappé de crème d’amande, un régal !

L’endroit parfait pour se reposer

La journée passe rapidement. La route est beaucoup moins vallonnée et je traverse énormément de vignobles. C’est normal, me direz-vous, car je suis sur la route des vins 😀 J’avais prévu de la faire et je la fais, parfait ! Je ne savais pas qu’il existait une véloroute appelée « Vélo Vignoble » qui traverse toutes les vignes. Ce sont des routes souvent réservées aux riverains et aux engins agricoles. Il y a donc peu de passage, et je croise beaucoup de cyclotouristes 🙂

En plus de traverser des vignobles, je passe par de magnifiques villages avec des colombages typiquement alsaciens. J’en prends plein la vue.

Je ne suis plus qu’à quelques kilomètres du centre-ville de Colmar quand j’aperçois un immense panneau indiquant une vente de fruits et légumes. Il est 17h, je me dis que c’est une bonne occasion pour se renflouer les sacoches de bons fruits ! Surtout qu’aucune personne sur Couchsurfing ou sur Warmshowers n’a répondu à mes demandes d’hébergement.

Alain, propriétaire du Jardin des Erlen, à Colmar

L’endroit s’appelle le Jardin des Erlen. « Erlen » en alsacien, ça signifie « Aune », l’arbre. Alain est une de mes meilleures rencontres. Il est gentil, ouvert d’esprit et très intéressant. Dans un premier temps, je lui achète trois pêches, des quetsches, une poire et six œufs frais. Ensuite, Alain me raconte l’histoire de l’Alsace depuis ces 300 dernières années, coincée entre la France et l’Allemagne, qui eux accusent la région d’être du pays adverse. Alain parle alsacien avec sa famille et français dehors. Il m’explique également pourquoi le nom des villes en Alsace sont tous en allemand. En réalité, quand l’Alsace est redevenue allemande entre 1918 et 1945, l’Allemagne a germanisé les noms des villes et villages. Une fois la seconde guerre mondiale terminée, la France a récupéré l’Alsace-Lorraine mais n’acceptait pas que l’Alsace parle alsacien et a donc préféré conserver les noms allemands. Qui de mieux qu’un alsacien pour me raconter l’histoire de sa région ? Nos échanges sont très intéressants, j’aime beaucoup. Arrive ensuite une dame plutôt âgée qui fournit Alain d’invendus de pains, brioches et viennoiseries. Elle s’appelle Marie-Odile. Elle est un peu dure de l’oreille, je dois parler assez fort pour qu’elle me comprenne. Nous discutons tous les trois et Marie-Odile me dit qu’elle possède une maison entourée d’un verger à quelques kilomètres d’ici. Elle ne vit pas à cet endroit. Le terrain, dont la maison et le verger, vont être rachetées prochainement, tout est donc à l’abandon depuis plusieurs mois. Elle me propose de dormir dans le garage de cette maison, qui n’a ni eau courante ni électricité, en échange de cueillette de mirabelles et de quetsches pour faire une confiture. J’accepte avec grand plaisir ! Si je peux rendre service en échange d’hospitalité, je le fais très volontiers.

Avant de m’occuper de cueillir les fruits, je vais visiter Colmar. C’est une très jolie ville, je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi belle 😀 je vous partage quelques photos 😉

En revenant à la maison de Marie-Odile, je remarque qu’elle m’a laissé du chocolat noir, de la confiture à la framboise fait-maison et une lettre manuscrite. Elle m’appelle « Monsieur Arno », je trouve ça très mignon. Il fait nuit assez rapidement, je rentre dans la maison et décide de monter ma tente car je n’ai pas envie de dormir à côté des araignées et autres bestioles qui y rôdent ! Je me fais bouillir de l’eau avec mon réchaud, je fais cuire le reste de mes pâtes puis deux œufs durs. La journée a été très riche en émotions. Grâce à la gentillesse des gens, j’ai pu trouver un toit et découvrir une partie de l’histoire de l’Alsace.

Obligé d’immortaliser ce moment !

Demain, je pars direction Strasbourg ! L’itinéraire conseillé est de rejoindre Colmar puis longer l’Ill, un fleuve alsacien qui me mènera directement à Strasbourg. Bonne nuit 🌙

mercredi 11 août

🚴‍♂️ 90 km | ⏱️ 5h02 | 💨 17,9 km/h | ↗️ 1064 m | 🌡️ 31 °C | 📍 Besançon 🇫🇷 → Belfort 🇫🇷

Belfort est à 90 km de Besançon à vélo. En jetant un coup d’œil au profil d’élévation de l’itinéraire, je remarque que c’est moins vallonné que la journée précédente. En revanche, ça l’est quand même un peu car je longe le massif des Vosges.

J’ai eu du mal à m’endormir la veille, sûrement à cause de tous ces événements et la longue journée de route. Ce matin, je pars fatigué, sans avoir pu récupérer. Enfin, je pars plutôt à midi. Je fais un saut à Biocoop pour m’acheter des bananes séchées, des fruits secs et des pâtes aux œufs. Tout en vrac ! 🙂
La journée est longue… et chaude… je bois rapidement l’eau de mes gourdes. Lorsque je traverse un village, j’essaie de trouver une source pour remplir mes gourdes. Très régulièrement, l’eau est non potable. Alors pourquoi la faire couler en plein centre, souvent devant une église, là où les personnes s’arrêtent !? Peu importe, potable ou pas, je n’ai pas le choix que de les remplir avec cette eau. Je prends le risque d’avoir mal au ventre.

Je continue la route à une allure modérée. En même temps, j’essaie de trouver un lieu où dormir à Belfort. J’ai passé trois années à étudier dans cette ville mais plus aucun de mes collègues y habite ! Tout le monde a fui ! Je songe donc à faire du camping sauvage près d’un étang ou d’un lac. Je me rappelle que j’étais allé au lac du Malsaucy ainsi qu’à l’étang des Forges. Je garde cette idée de camping en tête et poursuit ma route. Je vois beaucoup de champs à perte de vue, le paysage n’est pas très varié ! J’étais dans le Doubs (25), ensuite j’ai traversé la Haute-Saône (70) et enfin j’arrive au Territoire de Belfort (90).

Mon école à Belfort !!

J’arrive enfin à Belfort après avoir quitté Besançon il y a 7h30. Mon choix d’hébergement se tourne vers l’étang des Forges, qui n’est qu’à 1,5 km de Belfort, contrairement au lac du Malsaucy qui est à plus de 7 km et qui me fait faire un détour pour demain. Je me rends devant l’étang et je remarque le panneau « camping interdit ». Zut ! Je n’ai pas envie de prendre le risque de camper sachant qu’il y a beaucoup de passage car il fait beau et chaud. En revanche, collé à l’étang, il y a un camping trois étoiles. Je me renseigne sur les prix et je vois que c’est très abordable. 14 € la nuit pour un emplacement tente. Je ne tergiverse pas, je fonce ! Je vais pouvoir avoir un peu de confort, une douche chaude et laver mes affaires sales. Le soir, j’utilise pour la première fois mon réchaud pour faire cuire les pâtes que j’ai achetées ce midi. Ça marche du tonnerre ! En quelques minutes l’eau bout et mes pâtes sont prêtes 😉

Demain, direction Colmar, environ 70 km, donc plutôt tranquille par rapport à ce que j’ai fait jusqu’à présent 😉

mardi 10 août

🚴‍♂️ 179 km | ⏱️ 9h51 |  💨 18,2 km/h | ↗️ 1968 m | 🌡️ 26 °C | 📍 Bourg-en-Bresse 🇫🇷 → Besançon 🇫🇷

Sven et moi quittons le logement Airbnb à 7h30. Il est tôt, c’est la première fois que je pars aussi tôt pour rouler. Mais aujourd’hui, pas le choix, il faut partir de bonne heure pour pouvoir faire ces 180 km ! Je n’ai pas eu le temps de visiter entièrement la ville de Bourg-en-Bresse. Je l’ai simplement traversé la veille ; elle ne m’a pas attiré plus que ça, je la quitte donc sans regret.

L’avantage des hauteurs, c’est la belle vue

Le parcours est très vallonné. Il y a très souvent des montées rudes que j’arrive difficilement à passer. Je sens le poids de mes bagages à l’arrière qui me retiennent, ce qui fait que je roule à 7-8 km/h maximum. Sven, lui, a beaucoup moins de bagages donc il roule environ deux fois plus vite que moi.

Le champion que je suis arrive deuxième sur deux, yeah médaille d’argent

Après 80 km de pédalage dans le Jura, nous arrivons à Lons-le-Saunier, la plus grande ville sur notre itinéraire. Étant midi passées, nous décidons de nous arrêter manger ici. Nous regardons la carte pour trouver un bon restaurant et nous choisissons une crêperie ! 🙂 le repas était très bon, nous remplissons nos gourdes et direction Besançon !

Obligé de m’arrêter devant cette enseigne qui a bercé mon enfance !

Nous commençons par suivre l’itinéraire de Google Maps qui nous indique de prendre une départementale. Cela ne me semble pas incohérent car il m’arrive souvent d’emprunter des routes comme celles-ci qui sont peu fréquentées. En revanche, cette route, la D1083, est très fréquentée et les véhicules peuvent rouler jusqu’à 110 km/h ! Je prends la décision de rejoindre les routes plus calmes car cela devenait trop dangereux.

La route est longue et ça monte, ça monte ! Je me sens de plus en plus fatigué. Nous dépassons les 100 km et il nous en reste 80 ! Entre temps, je contacte mon hôte Warmshowers, Antoine, pour l’avertir de mon retard. Je devrais arriver à 19h30 au lieu de 18h30. Par la même occasion, il me conseille de prendre un itinéraire agréable et rapide. Il me dit qu’une fois que nous arriverons à Osselle, nous pourrons emprunter la véloroute 6 qui longe le Doubs et nous amène directement à Besançon. Je suis ses conseils, nous reprenons la route.

Les véloroutes qui longent les canaux sont souvent synonymes de beaux paysages

20h30. Nous arrivons en vain à Besançon. Je rejoins directement Antoine chez lui ainsi qu’un autre cycliste, Misaël. L’appartement est en plein cœur de ville. Gentils comme ils sont, ils ont préparé un bon plat de pâtes avec des légumes et de la saucisse. Même si je suis végétarien, je m’autorise à manger de la viande ou du poisson lorsque je suis invité ou que je ne trouve pas d’autre source de protéine dans un snack/boulangerie, etc. Surtout qu’après avoir parcouru 180 km, il fait très faim !

Je dis au revoir à Sven, qui lui dort dans une chambre Airbnb, je le remercie pour tout et lui souhaite bonne route jusqu’à Gand !

Merci l’ami, bon vent 🤙

Demain, direction Belfort ! La ville où j’ai étudié pendant trois ans. Il me tarde de la revoir cinq ans après !

lundi 9 août

🚴‍♂️ 79 km | ⏱️ 3h52 | 💨 20,4 km/h | ↗️ 522 m | 🌡️ 26 °C | 📍 Lyon 🇫🇷 → Bourg-en-Bresse 🇫🇷

Bonjour chères lectrices et lecteurs, aujourd’hui une nouvelle semaine démarre, et je suis plus que motivé à poursuivre mon périple en direction du Cap Nord ! Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais le vendeur de Décathlon à Marseille m’avait vivement conseillé de changer ma roue avant qui était usée par mes patins de frein. Je décide de me rendre au Décathlon de la tour La Part Dieu, à Lyon, pour faire quelques changements sur mon vélo. J’en profite par la même occasion pour renouveler mes patins de frein arrière, ma roue avant et m’acheter une nouvelle chambre à air. Je change tous ces composants à l’entrée du magasin. L’heure tourne, il est presque 13h. Je décide de manger mes trois œufs durs ainsi que des restes de boulettes de légumes sur un banc en bas de la tour. Je ne sais pas du tout où est-ce que je vais dormir ce soir. Je sais que je vais devoir faire environ 125 km pour être à mi-distance de Besançon, et sûrement camper dans la nature, c’est tout ! Il n’y a pas de grande ville pile au milieu de mon trajet, je verrai bien où je mangerai.

Sortir de Lyon n’est pas si compliqué et c’est même plutôt bien indiqué. De plus, je traverse un immense parc arboré très mignon : le Grand Parc Miribel Jonage. Ensuite arrive ce que je redoutais le plus : les côtes ! Et ça y va fort ! Je quitte la ville de Miribel, qui est en bas, pour rejoindre Tramoyes. 150 mètres de dénivelé, merci !

Je poursuis ma route. En arrivant à Monthieux, je crève une nouvelle fois mon pneu arrière. Je suis fatigué. J’ai dû faire tout juste trente kilomètres et je crève. Pour aucune raison ! Je n’ai pas emprunté de route endommagée ou des chemins de terre, non, rien de tout ça, et je crève pourtant. Je décide de prendre mon temps cette fois-ci et de m’assoir sur un banc pour changer ma chambre à air. Contrairement à la première fois, je ne vais pas changer ma chambre à air mais uniquement mettre une rustine sur le trou. Pour cela, c’est très simple ! Suivez le pro 😉

  1. Retirer la roue du vélo puis enlever la chambre à air du pneu.
  2. Gonfler fortement la chambre à air puis la faire tourner jusqu’à entendre un bruit d’air qui s’échappe
  3. Sortir son kit de réparation, poncer avec le papier de verre le trou
  4. Poser de la colle forte dédiée aux crevaisons sur le trou, attendre cinq minutes
  5. Poser le patch sur la colle puis appuyer pendant deux minutes
  6. Retirer l’autocollant du patch
  7. Vérifier qu’il ne reste pas d’épine ou autre dans le pneu
  8. Remettre la chambre à air dans le pneu, regonfler puis réinsérer la roue sur le vélo

Facile, n’est-ce pas ? En tout cas, ça tient jusqu’à l’heure où j’écris ces lignes (15 août) ! Pendant que je change ma chambre à air, un couple âgé s’assoit sur le banc d’à côté. Ils sont intrigués par ce que je fais. Nous entamons une discussion très intéressante, sur leur vie. Le mari était vendeur de produits laitiers dans le village et sa femme l’aidait à mi-temps. Le Monsieur, dont je ne connais pas le nom, a été traumatisé par la guerre d’Algérie. Il me raconte sa vie bien plus dure que la mienne aujourd’hui. Je reste attentif et les écoute. Une demi-heure s’écoule. Je reprends la route et décide d’accélérer car j’ai énormément de retard.

J’arrive à Bourg-en-Bresse à 18h15. Étant donné que je n’ai pas mangé de vrai repas le midi, je décide de chercher un restaurant où manger une bonne ration de pâtes. Je m’arrête devant un restaurant de pâtes et de pizzas. Je remarque un cycliste qui regarde l’intérieur du commerce. Il me voit arriver et me fixe. Je suis très fatigué, je ne le remarque pas trop. Je remarque qu’il s’intéresse à moi car il me pose des questions sur mon voyage. Je lui dis que je me rends en Norvège. Il ne comprend pas sur le coup et je capte qu’il n’est pas Français mais Belge ! Et il vient de Gand. C’est une ville que j’ai visité lors de mon périple en Belgique et Pays-Bas (article en construction) avec mon ami Nicolas. L’un dans l’autre, nous finissons par commander des pâtes et à manger ensemble. Sven est venu avec sa sœur et son compagnon depuis Gand jusqu’en Ardèche pour passer les vacances. Au lieu de rentrer avec eux la semaine d’après, il a décidé de repartir à vélo. D’où son arrêt à Bourg-en-Bresse. En discutant, il me dit qu’il loue une chambre privative ce soir ici-même et qu’il part le lendemain pour Dijon. Il voyage très léger. Il a une sacoche sur le guidon, une près des porte-bidons et une à l’arrière de sa selle. Son vélo est de la même marque que le mien, Scott, mais il est fait en carbone et pèse seulement 7 kg ! Finalement, nous décidons de faire la route ensemble le lendemain. Nous partirons pour Besançon et non Dijon. Il n’a pas encore réservé sa chambre à Dijon et les tarifs à Besançon sont bien plus intéressants. Je reste dans son Airbnb ce soir, avec accord de la propriétaire, et j’ai même droit à une chambre rien qu’à moi gratuitement !

Le petit hic à tout cela, c’est que 180 bornes séparent Bourg-en-Bresse de Besançon en prenant les petites routes… la journée du 10 août va être très éprouvante ! Nous nous couchons vers 22h30 pour démarrer le lendemain à 7h. Bonne nuit 🌙

dimanche 8 août

Repos chez Luca & Andréa | 📍 Villeurbanne 🇫🇷

samedi 7 août

🚴‍♂️ 127 km | ⏱️ 6h26 | 💨 19,7 km/h | ↗️ 384 m | 🌡️ 18 °C | 📍 Valence 🇫🇷 → Villeurbanne 🇫🇷

Je quitte Valence pour rejoindre un de mes meilleurs amis, Luca, et sa copine, Andréa, près de Lyon. La route est longue, il y a plus de 120 km. Je quitte le domicile à 9h30, histoire de rouler autant de kilomètres le matin que l’après-midi. La météo n’est pas clémente du tout ! Aujourd’hui c’est pluie toute la journée ! Pour le moment je l’avais évitée, mais aujourd’hui je pense que je vais y passer…

La Rhône un peu triste…

La Via Rhôna est vraiment magnifique. Je traverse des forêts, des champs, des vignobles… tout est splendide ! La pluie est fine mais bien présente. Cela rajoute un charme à mon voyage. Je m’arrête pour prendre en photo un paysage que je trouve mystérieux avec la brume.

On aperçoit au loin une église

Le temps de trouver le bon angle pour la photo, une dame et son petit fils s’arrêtent également. Ils viennent de Lyon et se rendent jusqu’à Valence, à vélo ! Le petit est trop mignon avec son vélo taille enfant et la grand-mère qui porte tous les bagages. Elle me demande si je peux les prendre en photo. J’accepte avec joie. Nous discutons et quelques minutes plus tard, un monsieur plutôt sportif s’arrête également. Il est équipé avec les mêmes bagages que moi sauf qu’il en avait deux à l’avant et le panier sur le guidon. Je lui raconte que je vais jusqu’en Norvège et que c’est mon troisième jour de route. Il nous explique qu’il y a plusieurs années il avait fait le même itinéraire mais qu’il avait renoncé en Suède, près de Malmö. Cette fois-ci, il vient de parcourir toute la Loire à vélo et son étape finale est Valence. Ses bagages lui ont été offerts par sa famille pour ses 70 ans ! Je reste bouche bée, il en paraît cinquante, pas soixante-dix ! Comme quoi, le vélo ça maintient en forme 😉 Après avoir discuté trente bonnes minutes, je reprends la route. La fine pluie se transforme en pluie battante. Je commence à ne plus rien voir, je suis trempé, le vélo est tout de suite moins ludique… je décide de faire une pause sous un pont en attendant que la pluie cesse.

Sous un pont à Andancette pendant qu’il pleut des cordes

Après avoir patienté 25 minutes, la pluie s’arrête. Je reprends donc la route rapidement avant qu’il ne repleuve ! Je traverse quelques villages, c’est assez pittoresque, j’aime beaucoup. Je jette un coup d’œil aux collines sur ma gauche et je remarque que des vignes y sont plantées ! Je trouve ça très original. Le nom des sociétés de vin y sont même affichées sur des grandes pancartes.

Bon coup de pub !

J’arrive dans une ville qui s’appelle Condrieu. La dame que j’avais rencontré avec son petit-fils avait parlé de cette ville. Elle avait dit qu’elle était très jolie. N’ayant pas encore mangé, je décide d’y faire une halte. Je commence par visiter le centre-ville. C’est joli mais ce n’est pas incroyable non plus. De plus, tous les magasins sont fermés ! Il est 15h passées, c’est vrai que j’aurais pu manger plus tôt. Je trouve un petit primeur, je décide de lui acheter des nectarines, des abricots, une boîte de six œufs élevés en plein air et du fromage de chèvre frais. Ça sera mon repas du « midi ». J’achète également une baguette à la boulangerie et c’est parti pour le festin ! Je reprends la route environ 45 minutes après. Il me reste une cinquantaine de bornes avant d’atteindre Lyon.

Vienne sous des nuages très épais

Trente kilomètres séparent Vienne de Lyon, je m’y approche grandement ! Mon ami et sa copine habitent Villeurbanne, c’est au nord-est de Lyon. L’itinéraire de la Via Rhôna se finit lorsque j’arrive sur une route départementale qui rejoint Lyon. Impossible de trouver la trace des panneaux « Via Rhôna » que je suivais avant. Je décide de rester sur la départementale, elle longe l’autoroute, il y a peu de monde.

Trop content d’atteindre Lyon 😍

J’arrive chez Luca et Andréa à 19h pétantes ! Je suis exténué. Les dernières montées pour arriver sur Lyon sont fatigantes, et surtout j’ai parcouru 127 km, ce n’est pas rien ! Heureusement, un bon repas bien chaud (et végétarien !) m’attend. Ça compense 😛

Je contamine tout le monde avec ma vélo-mania ! 😛

Demain, c’est repos. Je reprendrai la route lundi 9 août direction Besançon !

vendredi 6 août

🚴‍♂️ 142 km | ⏱️ 7h01 | 💨 20,2 km/h | ↗️ 589 m | 🌡️ 32 °C | 📍 Sorgues 🇫🇷 → Valence 🇫🇷

La nuit en camping sauvage s’est relativement bien passée. J’avais un peu peur de laisser mon vélo sans pouvoir l’attacher à un poteau, je l’ai donc fait glisser sous mon toit de tente. Je suis placé juste devant la Via Rhôna, prêt à bondir sur la piste pour reprendre la route ! Je vais tenter de rejoindre Valence ce soir pour faire une surprise à ma grand-mère maternelle. Elle passe quelques jours chez de la famille, elle ne s’attend pas à ce que je vienne !

Je rencontre beaucoup de cyclistes : des jeunes couples, des familles, des voyageur.ses solos et des aguerris. En particulier dans le sens contraire au mien. Car généralement, la Via Rhôna s’emprunte pour rejoindre la mer méditerranée, très rarement pour remonter vers la Suisse.

Châteauneuf-du-Pape et ses vignes

La journée est très ensoleillée. Je m’arrête aux alentours de 13h30 pour manger le melon que j’ai acheté à Cavaillon et des fruits secs. Il m’arrive régulièrement de faire des mini-pauses pour admirer le paysage et ingurgiter du sucre… beaucoup de sucre ! C’est ce qui me donne de l’énergie, sinon je n’avance plus 😉

L’avantage de suivre des itinéraires bien encadré est que les routes sont aménagées pour les cyclistes. La qualité du bitume est OK. Les routes sont soit interdites aux véhicules soit délimitées de la route à l’aide de bandes cyclables. De plus, la route passe par des endroits très natures comme des forêts ou le long du fleuve, comme ici le Rhône 🙂

La traversée du Rhône à mi-chemin entre Avignon et Valence

La dernière partie de la journée est moins chaude mais plus vallonnée. Avant de traverser la ville de Montélimar (26), je vois un immense panneau écrit “pêches, nectarines”. Ayant très faim, je décide de faire un détour chez ce producteur. C’est une dame qui tient un stand au bord de la route nationale. Normalement, elle ne vend que des plateaux. En revanche, pour les cyclistes comme moi (chanceux que je suis 😇), elle m’autorise à en acheter au kilo. Je décide de prendre deux nectarines, blanche et jaune, et deux pêches, blanche et jaune également. Elle m’en donne cinq pour 4 € seulement ! J’en dévore quatre sur le champ (elles étaient juteuses et pleines de goût). Elle le remarque et m’en donne deux de plus gratuitement ! J’ai bien fait de m’arrêter ici 🙂

Je traverse enfin la ville de Montélimar. La fatigue commence à se faire ressentir. Les routes sont beaucoup plus vallonnées mais mon objectif reste le même : atteindre Valence. Je poursuis ma route et arrive à 19h30, pour l’heure du repas ! Ma grand-mère est très surprise de me voir ici ! Elle est surtout très contente, et moi de même !

De gauche à droite : Mamie Marie, Rosy et Aïda

jeudi 5 août

🚴‍♂️ 117 km | ⏱️ 5h53 | 💨 19,8 km/h | ↗️ 920 m | 🌡️ 29 °C | 📍 Marseille 🇫🇷 → Sorgues 🇫🇷

C’est le grand départ ! Je me réveille à 8h, pour partir vers 8h30. Passage à Décathlon obligé pour régler le problème d’axe de roue avant. Le réparateur m’explique que le problème vient de ma roue qui a été abîmée par mes anciens patins de frein. Il réussit à serrer correctement l’axe pour ne plus qu’il y ait du jeu. Je me dis que ça serait une bonne idée de changer la roue, malheureusement ils n’en ont plus en stock. Je la changerai sur la route.

Le gentil réparateur qui s’occupe de mon vélo, à Décathlon la Valentine (Marseille 11e)

L’objectif de la journée est d’arriver le plus loin possible. Je vise Avignon. Je décide de m’arrêter quelques minutes sur le côté de la route pour grignoter des muffins que je m’étais fait la veille. Je suis devant une entrée de propriété privée. Au même moment, une voiture arrive et le conducteur, qui habite dans cette propriété, me demande ce que je fais là. Je lui explique brièvement, il se sent rassuré. Nous entamons une conversation. Il me raconte qu’il faisait de la moto cross sur la route départementale et qu’un jour un poids lourd lui est rentré dedans. Il me montre ses séquelles : plus de coude, tête ouverte, plus de goût ni d’odorat… Très joyeux pour la suite de mon voyage ! Je repars en mettant sur ma tête le casque (que j’avais attaché à l’arrière jusqu’à présent).

Près de Saint-Cannat (13)

Je longe la rivière de la Durance (que je croyais être le Rhône au début) sur un sentier non goudronné plutôt agréable.

Le canal qui se jette dans la rivière de la Durance

Je m’arrête à Cavaillon pour acheter des nectarines, pêches et melons de la région ! Je dévore sur l’instant la pêche et la nectarine et je garde le melon pour le lendemain. Sur la route, je fais malencontreusement tomber mon antivol… Je vais au Décathlon de Cavaillon pour en acheter un nouveau. En sortant du magasin je vois un Flunch, ce qui me rappelle mon enfance, et vu que j’ai TRÈS faim, je décide d’y aller. Par manque de chance, le Flunch est fermé et le seul ouvert dans la région est au Pontet. Challenge accepted, je vais au Pontet !

Ce jour est arrivé si vite… 😭 à Caumont-sur-Durance (84)

L’arrière de mon vélo est très lourd, car toutes mes sacoches y sont. Durant l’itinéraire, je commence à ralentir pour aucune raison… crèverais-je le premier jour de mon voyage ? OUI. Le Flunch ferme à 21h, il est 19h30, je dois speeder car il me reste 15 km de route. J’arrive à changer ma roue en peu de temps et reprends la route. Ouf, je vais pouvoir profiter d’un bon repas 😍

Légumes/féculents à volonté pour 5,45 €, le paradis pour le végétarien que je suis 🌿

Ce soir c’est camping sauvage ! Je décide de me rapprocher de la Via Rhôna, la célèbre piste cyclable qui longe le Rhône, et trouver un endroit tranquille où planter ma tente.

Juste à côté de la Via Rhôna, parfait ! Bonne nuit 🌙

mercredi 4 août

J-1 avant le départ | Marseille 🇫🇷

J-1 avant le départ. Je prends toute la journée pour remplir mes sacoches de voyages. Est-ce que je prends deux ou quatre sacoches ? Finalement j’opte pour deux sacoches pour voyager plus léger. Avec le matériel électronique (notamment PC portable, Nintendo Switch, tous les câbles d’alimentation) et le matériel de camping, je ne pars pas si léger que ça. Prendre deux sacoches me permet d’enlever le porte-bagage avant qui est inutile dorénavant.

Je remercie Sébastien de m’avoir énormément aidé à personnaliser mon vélo

J’écrirai un article sur tout ce que je prends pour effectuer ce voyage, ça peut en aider plus d’un.e 🙂 Avant de partir, pour une période qui est pour l’instant indéterminée, je dis au revoir à toute ma famille.

Petit bisou de Mamie Jany !

En vérifiant mon vélo, j’ai remarqué que la roue avant bougeait légèrement au niveau de l’axe. De plus, la roue ne tourne pas fluidement. Ne voulant pas avoir de souci sur la route, j’irai à Décathlon demain à l’ouverture pour faire une ultime vérification et un changement d’axe si nécessaire. Dans tous les cas, demain c’est direction Orange, pour rejoindre la Via Rhôna et trouver un endroit où poser ma tente ! Hâte de partir et à la fois un peu stressé… une nouvelle aventure est sur le point de commencer ! 🙂

mardi 3 août

J-2 avant le départ | Marseille 🇫🇷

Préparatifs électroniques terminés 🙂 j’emporte ma Nintendo Switch pour pouvoir jouer au nouveau jeu Pokémon Diamant Étincelant et streamer des vidéos dessus, ma fidèle Go Pro 7 qui ne m’a jamais déçu, une batterie externe et plein d’autres accessoires.

J’emporte ma Nintendo Switch pour faire quelques vidéos sur la route 😉
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