Mon itinéraire à vélo
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Itinéraire prévu Vélo 🚲 Ferry ⛴️ Train 🚆 Véhicule 🚗🚌
📆 Avril 2024
jeudi 18 avril
La veille du départ. Je quitte mon appartement que je mets en location via une association. Diane, ma sœur, m’aide à installer mes sacoches sur mon vélo. J’ai choisi de mettre 4 petites sacoches (2 sur la fourche, 2 sur mon porte-bagage arrière), 1 sacoche de cadre, 1 sacoche de guidon, 1 sacoche top tube et 1 sac à dos. C’est tout à fait expérimental, mais c’est ce que j’ai trouvé de plus adapté à ma situation compte tenu de mes divers voyages à vélo.
vendredi 19 avril
🚴♂️ 78 km | ⏱️ 4h59 | 💨 15,6 km/h | ↗️ 1 409 m | 🌡️ 22°C | Marseille 🇫🇷 → Toulon 🇫🇷
Je quitte Marseille le matin vers 11h. Je rejoins mon ami Seb qui m’accompagne jusqu’à l’entrée des Calanques pour démarrer mon voyage.
J’ai un léger souci au niveau du changement de vitesse, quelque chose s’est déréglé depuis la dernière fois que j’ai utilisé mon vélo. On file à Decathlon pour tenter de résoudre le problème. Encore un grand merci à eux pour leur professionnalisme et leur rapidité 🙂
Mon objectif de la journée est de rejoindre Toulon, afin d’y prendre le ferry le lendemain matin. Je prévois d’emprunter un maximum de sentiers pour profiter du beau temps et éviter les voitures. La route est très rocailleuse, je fatigue relativement vite. J’ai deux trois coups de mou où j’ai besoin de m’arrêter pour manger car je sens l’hypoglycémie arriver !
Autour de 16h30, je reçois un SMS me disant que mon ferry vient d’être annulé. J’imagine que c’est le fort vent qui a provoqué cette annulation. Ce soir je dors dans un dortoir, mais je ne sais pas où je peux dormir samedi soir…
Enfin bref ! L’arrivée sur Toulon est géniale. Avec un vent arrière assez fort, j’avoisine les 30 km/h de moyenne durant les 15 derniers km.
Divya me rejoint à Toulon pour passer quelques heures avec moi avant de repartir. Sachant que mon ferry a été annulé et que demain nous n’avons aucun plan, je lui propose de rester dormir ici avec moi, chose qu’elle accepte. Je réserve à nouveau un ferry pour le dimanche 21 avril et j’appelle mon ami Axel qui habite à Hyères (20 km de Toulon) pour lui parler de ma situation. N’étant pas sur place le week-end, il demande à une amie à lui, Anne, qui accepte de m’héberger pour la nuit du samedi soir. Bingo 😀
samedi 20 avril
🚴♂️ 24 km | ⏱️ 1h21 | 💨 17,4 km/h | ↗️ 110 m | 🌡️ 25°C | Toulon 🇫🇷 → Hyères 🇫🇷
Je passe la matinée avec Divya. On profite du toit terrasse de l’hôtel pour prendre le soleil et papoter 🙂 on se quitte vers 15h, je pars à vélo pour Hyères. Il y a une longue piste cyclable entre Toulon et Hyères, je ne m’y attendais pas ! Quel plaisir. Le temps est parfait : grand soleil et température avoisinant les 20 degrés !
Lorsque j’arrive à Hyères, je prends contact avec Anne. Je suis accueilli par du thé et une brioche tressée au chocolat. Le feeling passe bien entre Anne et moi, et je finis par prolonger mon séjour jusqu’au vendredi 26 avril. Le début du voyage commence sur les chapeaux de roue !
dimanche 21 au jeudi 25 avril
📍 Hyères 🇫🇷
vendredi 26 avril
🚴♂️ 19 km | ⏱️ 1h05 | 💨 17,6 km/h | ↗️ - m | 🌡️ - | Hyères 🇫🇷 → Toulon 🇫🇷
Aujourd’hui c’est le jour du grand départ ! Anne m’a dit au revoir la veille car elle partait rejoindre des connaissances. Départ sous la pluie ! Je décide de ne pas prendre le train pour rejoindre Toulon, je souhaite parcourir les 20 km qui séparent les deux villes à vélo. La pluie n’a pas cessé de tomber. J’arrive tout de même au ferry, 1h30 à l’avance. Première fois que je prends le ferry pour la Corse, et que je vais en Corse tout court ! Vu que mon ferry de samedi dernier a été annulé, j’ai eu un bon d’achat de 35 euros à utiliser dans les restaurants à bord. Je ne m’en priverai pas !
J’ai décidé de ne pas prendre de cabine et de dormir sur le sol, avec mon matelas gonflable et mon duvet. Je trouve un endroit un peu isolé et installe mon matelas à côté d’un autre matelas. Au bout de 10 minutes, le propriétaire du matelas revient et entame la discussion avec moi. Il s’appelle Gabriel, il vit près de Toulon et part voir ses parents en Corse et en profite aussi pour faire du parapente. Il voyage avec sa moto. Gabriel me donne de super conseils sur quoi visiter en Corse (comme la vallée du Fongo) et me parle de sa passion pour le surf. Il me raconte son expérience par rapport au mascaret, un phénomène de vague qui remonte un fleuve, comme celui de la Gironde. Il me raconte aussi une histoire horrible d’un Corse qui a tué des gens. Il s’était même réfugié chez ses parents, avant de se faire attraper par la police… très bon aperçu de la Corse !
samedi 27 avril
🚴♂️ 45 km | ⏱️ 2h47 | 💨 16,1 km/h | ↗️ 469 m | 🌡️ 21°C | Bastia 🇫🇷 → Tomino 🇫🇷
5h du matin, je me réveille après avoir dormi 2h gros maximum. J’en profite pour me prendre mon petit-déjeuner offert, 2 pains au chocolat, des pommes de terre et des œufs que j’emporte dans ma boîte à repas ainsi que deux biscottes. Je dis au revoir à Gabriel et je remballe mes affaires. 6h15, je sors du ferry. Ca y est, je suis en Corse, plus précisément à Bastia. Les montagnes de l’arrière pays sont embrumées, j’y trouve un charme mystique. Je n’arrive pas à me rendre compte que mon voyage commence réellement. Je me sens fatigué, mais pas trop. J’ai du mal à ressentir des émotions… cela est lié à mon stress constant depuis plusieurs mois déjà…
Bref ! En quittant l’embarcadère, je rencontre Laurent, un homme de 50 ans qui débute son voyage autour de la Corse. Nous sympathisons, il voyage avec le même type de vélo que moi. Il m’offre un capuccino et nous discutons de nos voyages passés et notre vision de la vie. Nous nous accordons sur une chose : le confort nous empêche de nous épanouir pleinement. Laurent prend la route direction le Cap Corse tandis que moi je m’en vais visiter la ville à pied. Bastia est une jolie petite ville. Le vieux port est pittoresque, très calme en ce samedi 27 avril à 8h. Je décide de me rendre à la Fnac qui se trouve à l’extérieur de la ville, à 5 km au sud de Bastia. J’emprunte une magnifique voie verte le long du littoral qui se poursuit en chemin sableux puis boueux. J’apprécie mon gravel dans ces moments-là 🙂 j’aimerais m’acheter une nouvelle enceinte portable, la JBL Clip 5. Malheureusement le modèle n’est pas encore sorti, le vendeur me l’annonce. Il sortira à partir du 6 mai. Je verrai si d’ici là je décide de me l’acheter pour remplacer mon enceinte qui commence un peu à fatiguer.
Maintenant, à moi de partir en direction du Cap Corse ! Grâce à Laurent, j’obtiens un itinéraire qui s’appelle le GT20, rappelant le GR20 mais pour les vélos. Je décide de suivre celui-ci pour le moment. Je m’arrête de temps en temps sur la route, pour flâner ou manger. Je découvre des endroits très jolis.
Il est 15h40. Sur ma droite, alors que je roule, j’aperçois une maison non finie d’être construite au bord de la mer. Je me dis que ça pourrait être un super endroit pour poser la tente ! Etant assez fatigué à cause du manque de sommeil, je choisis cette option. La vue est quand même incroyable.
dimanche 28 avril
🚴♂️ 31 km | ⏱️ 2h43 | 💨 11,4 km/h | ↗️ 788 m | 🌡️ 24°C | Tomino 🇫🇷 → Ersa 🇫🇷
La nuit a été plutôt agitée ! J’ai cru qu’une personne était venue autour de 23h30 car j’ai aperçu de la lumière… ensuite j’ai senti une présence se rapprocher de mon vélo ! Ayant un peu peur mais ne voulant pas me laisser prendre mon vélo, je me lève et éclaire tout le lieu avec la lampe de mon téléphone. Personne. J’ai dû rêver. Le vent était fort cette nuit, il a dû taper le toit de la tente contre le vélo. Concernant la lumière, ça devait être les phares d’une voiture qui faisait demi-tour… Je n’en suis pas bien sûr, en tout cas mon vélo est bel et bien là.
Laurent m’a conseillé de visiter le port de Barcaggio, qui se trouve à la pointe du Cap Corse. La descente pour s’y rendre me donne des jolies sensations ! Le port est pittoresque, très mignon.
Etant donné que je ne vais pas rester dormir ici, je remonte par une route qui fait une boucle. Je décide de passer par un sentier, pensant qu’il allait remonter au village du haut. Finalement non, mais qu’est-ce que c’est beau… je traverse un petit ruisseau, le calme règne… je me sens très bien ici. Je découvre un endroit sympa, je pense même à poser ma tente. Vu qu’il n’est que 17h et que j’ai envie de rouler, je préfère retourner sur la route pour reprendre mon chemin. En arrivant en haut, je fais la connaissance d’un couple de personnes : Iris et Gabriel. Ils habitent actuellement Toulouse, ils rejoignent des amis depuis Bastia vers l’Île Rousse, à vélo ! Nous sympathisons assez rapidement, et vu qu’ils n’ont rien à manger pour ce soir, je leur propose de partager mes pâtes avec ma bonne sauce arrabiata ainsi que deux poivrons que l’on peut faire rissoler. Un peu plus loin sur la route, nous apercevons un Moulin. C’est le Moulin Mattei. Nous décidons de poser notre tente non loin de ce moulin et de cuisiner sur place. On se régale !!
lundi 29 avril
🚴♂️ 62 km | ⏱️ 4h20 | 💨 16 km/h | ↗️ 846 m | 🌡️ 27°C | Ersa 🇫🇷 → St Florent 🇫🇷
Nous nous réveillons aux alentours de 9h, lorsque je sors de ma tente, Iris et Gabriel étaient en train de profiter de la vue et du soleil. D’ailleurs, Gabriel fait une thèse sur les forêts et Iris fait de la recherche dans le même milieu. En plus, Iris a scénarisé une BD sur le sujet du changement climatique, ça s’appelle Horizons Climatiques.
Nous faisons une halte au petit port de Centuri (à prononcer Tchenduré en Corse ;)) pour faire des courses et manger une bonne crêpe 😀 Etant donné que nous n’avons pas le même rythme de pédalage, nous prenons la décision de nous séparer… on se reverra peut-être sur les routes, qui sait !
Mon objectif d’aujourd’hui est de rejoindre la ville de Saint Florent. J’ai réservé une nuit d’hôtel car j’ai besoin d’un minimum de confort et d’une bonne douche ! Il me reste environ 55 km, il est même pas midi, c’est faisable. Je m’arrête à Pinu, un lieu-dit, et je me fais cuire des raviolis à la ricotta et aux épinards, miam 🙂
En reprenant la route, aux alentours de 13h45, je rencontre deux autres cyclistes qui voyagent avec des vélos de route : Louisiane et Morgan. Ils sont équipés très léger, tout en ayant une tente et deux sacs de couchage. Ils viennent de Paris. Le courant passe super bien ! On décide de se retrouver à Saint Florent ce soir pour aller boire des coups. D’ailleurs en parlant de ça, c’est l’heure pour moi d’aller les rejoindre 😉 à demain !
mardi 30 avril
🚴♂️ 50 km | ⏱️ 3h39 | 💨 13,7 km/h | ↗️ 974 m | 🌡️ 26°C | St Florent 🇫🇷 → Urtaca 🇫🇷
Je démarre la journée par un petit-déjeuner assez copieux, avant de partir en direction de la piste de Saleccia, un chemin non bitumé qui relie la route à la plage de Saleccia. Juste avant de partir, je rencontre Marie, une dame de 66 ans qui vient de Nantes qui voyage en sac à dos autour de la Corse. Le temps aujourd’hui est chaud et ensoleillé, parfait pour rouler. Je pars autour de 10h40 de l’hôtel.
La piste de Saleccia se trouve dans le désert des Agriates, un endroit plutôt sec avec quelques jolies surprises comme un ruisseau qui rejoint la mer. Je parcours non sans mal les 11 km de piste. Je rencontre sur ma route un taureau qui broute. Je pose mon vélo pour marcher un peu dans le désert. Au même moment j’aperçois un magnifique serpent noir brillant ! C’est la première fois de ma vie que je vois un serpent sauvage. Je suis trop content d’assister à des rencontres qui peuvent paraître banales mais qui pour moi signifient beaucoup. Je reprends la route et j’arrive à la plage… quelle plage ! Du sable fin, une eau bleue turquoise… un petit coin de paradis ! Je m’y pose pendant une heure environ pour observer les enfants jouer, me balader le long de la mer, flâner.
Je dois maintenant remonter la piste pour retrouver la route… et là ça grimpe ! Je me fais doubler par des quads, des 4×4, des motos… bref tout le monde sauf par des cyclistes ! haha une fois arrivé en haut, je remplis mes bouteilles au robinet et me pose quelques minutes avant de repartir. Je sais que demain il devrait pleuvoir, donc je dois trouver un coin où poser ma tente à l’abri.
C’est après une dizaine de kilomètres que je découvre un coin féerique. Une ancienne route qui mène vers la vallée. Les bruits de moteurs s’éloignent, je m’engouffre dans la vallée. Je tombe nez à nez avec une vache noire. Elle me regarde, je la regarde, elle me regarde et là… elle se rue dans les buissons ! Je me sens un peu vulnérable avec toute cette nature autour de moi, tout petit quoi 🙂
Je trouve un coin parfait pour poser ma tente, sous un arbre. Au moins le lendemain s’il pleut, ma tente ne sera pas trop mouillée 🙂
Bonne route Arno
Belles découvertes, belles rencontres et voyage plein d’enseignements
Une élève Es13 🙂
Bonjour Arno,
Je viens de parcourir votre blog,ce qui est moins fatiguant que le vélo 🤭,je suis contente de pouvoir vous suivre
Bonne route pour aujourd’hui
À bientôt
Sylvie Feuillerat
Votre démarche est passionnante. J’ai hâte de suivre votre périple africain. Belle route et bons chemins !
Guy